Test • Asustor AS6404T |
————— 22 Juin 2017
Test • Asustor AS6404T |
————— 22 Juin 2017
Une fois encore la simplicité d'usage des NAS Asustor est un point fort. L'appareil ne change pas en apparence, alors qu'il profite d'une connectique rafraichie et d'un SoC de dernière génération. Qu'en a-t-on pensé ? Voici notre sentiment :
D'apparence identique à l'AS6204T, l'AS6404T évolue plus en profondeur. Esthétiquement, la carcasse est la même, avec son écran de contrôle, ses touches de navigation, les quatre baies hot-swap sécurisées (compatibles 2.5/3.5") et l'USB 3.0 avec bouton de copie rapide sur la face avant. L'arrière se voit remodelé. Nous retrouvons le gros ventilateur bruyant, mais fort heureusement bien régulé, de 120mm, les deux ports RJ45 et deux USB 3.0. Asustor donne un coup de jeune à sa connectique, en abandonnant l'eSATA par exemple, ou l'USB 2.0. En lieu est place nous trouvons un unique port USB 3.0 Type-C. Quant au port HDMI, il passe sous la norme 2.0.
Le SoC embarqué est un Apollo Lake Intel, un Celron J3455 gravé en 14nm. Il est un peu moins véloce que le N3150 (1.5Ghz contre 1.6Ghz), mais il gagne environ 10% en mode turbo. Asustor met le paquet côté mémoire embarquée, puisque la marque gave les deux slots disponibles de 2x4Go de DDR3 que vous pourrez bien entendu étendre si vos besoins le nécessitent (2x8Go).
En pratique ça se passe plutôt bien, du moment que l'on ne s'aventure pas vers des choses techniques. Le transfert de gros fichiers sur nos deux systèmes de RAID se passe sans aucun problème, bien que nous aurions aimé voir une évolution en faveur de l'AS6404T de ce côté-là. En effet, nos mesures nous montrent qu'il reste très (très...) légèrement en retrait par rapport à la génération précédente équipée d'un SoC N3150 par exemple; l'écart pouvant atteindre 17% au pire (petits fichiers en écriture).
L'envoi via le protocole iSCSI permet d'améliorer les taux de transfert et de reprendre un bon avantage en faveur de l'AS6404T. Le chiffrement des données reste d'un bon niveau, bien qu'en retrait par rapport à ce que propose la concurrence. L'AS6404T offre des débits supérieurs à 90Mo/s avec les gros fichiers et au-delà des 50Mo/s lors du transfert sécurisé de nos petits fichiers. En LACP c'est par contre toujours la cata avec les modèles Asustor...
Vient ensuite la consommation. Le SoC Apollo Lake se montre moins gourmant lors des phases de sollicitations modérées. Au repos, nous relevons un très bon 25.4W. Le stress intense lui fera consommer un peu plus que la moyenne des modèles à quatre baies, avec un pic mesuré à 44.1W.
Concernant les nuisances sonores, la régulation fait un excellent boulot, ne nécessitant pas de sollicitation excessive du ventilateur de 120mm. Au repos, l'appareil n'émet pas plus de 33dB, alors que sa soufflerie à fond se fera entendre allègrement (52dB). Malheureusement pour notre ORL, ce niveau n'est jamais atteint étant donné que le boîtier est bien aéré et que la chaleur se dégage très rapidement.
Notre petite balade dans les méandres d'ADM 3.0 dans sa version bêta n'est pas plus notable que cela. L'OS est encore jeune et reste à améliorer. Plusieurs options d'agrément sont intéressantes (WoL en tête), et certaines ne semblaient pas vouloir fonctionner. Nous n'avons par exemple jamais pu faire apparaitre les accès rapides aux applications sur la page de connexion. Cette dernière justement se voit remplie d'option à afficher et de paramètre à personnaliser pour vous démarquer du voisin (qui n'aura sans doute jamais accès à votre stockage). L'apparence générale d'ADM 3.0 est très agréable, puisque l'ensemble profite d'un petit rafraichissement esthétique. Lors de notre tour de découverte, nous avons relevé un manque de réactivité dans certains cas, nous mettant le nez sur une page noire durant un court instant. Laissons murir cette version avant de la juger.
On en arrive au tarif qui fait un bon significatif avec l'adoption de l'USB Type-C, de l'HDMI 2.0 et surtout d'un coeur Apollo Lake. Asustor annonce un prix au-delà des 700€ pour l'AS6404T qui embarque également un max de mémoire (8Go pour rappel) que vous pouvez toujours gonfler si nécessaire. C'est plutôt cher pour ce modèle qui s'inscrit alors clairement dans le haut de gamme et vient se positionner en tête du catalogue de la marque sur le segment pro/semi-pro.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.
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1 • Préambule |
2 • Présentation |
3 • Protocole et comportement en usage |
4 • Les débits en pratique |
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