Comptotuto • Jouer sur Linux (plutôt que sur Windows) |
————— 06 Mai 2020
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Comme bon nombre de projets libre, l’infrastructure permettant de jouer sous Linux est composée d’une myriade de sous-projets, tous répondants à des utilisations différentes, avec, parfois, des doubles usages. Voici donc un petit récapitulatif de kifékoi afin de voir les choses un peu plus clairement.
Maintenant que votre Linux est installé et fonctionnel, il vous faut désormais installer Steam. L’opération est, pour le coup, déconcertante de simplicité : lancez le Gestionnaire de Logiciels (il est épinglé dans la partie gauche du menu Démarrer, ou dans le menu Administration), recherchez « Steam » (s’il n’est pas déjà dans la page d’accueil) puis cliquez sur « Installer ». Une fenêtre vous informe des dépendances à installer pour le bon fonctionnement de Steam. Cliquez sur « Continuer », puis saisissez votre mot de passe : le lanceur de Valve s’installe. Notez que vous trouverez égale dans cette logithèque d’autres logiciels connus comme Skype, Dropbox ou Discord !
Vous pouvez quitter le Gestionnaire de logiciel alors et lancer Steam depuis le menu Démarrer (sous-menu « Jeux »). Le fonctionnement est strictement identique à la version pour Windows : rentrez vos identifiants, et hop ! Vous pouvez installer et jouer aux titres nativement compatibles, et ceux officiellement supportés par Proton. Pour débloquer les autres, il faut passer par les paramètres, onglet « Steam Play » et cocher la case « Enable Steam Play for all other titles » (en anglais, pour une raison étrange...). Redémarrez Steam et... c’est tout, toute votre bibliothèque est désormais installable !
Si, malgré tout, un titre présente des bugs graphiques ou ne se lance pas du tout (ou si votre carte ne supporte pas Vulkan), pas de panique : il est possible de désactiver DXVK — l’utilitaire traduisant DirectX en Vulkan — pour retomber sur l’outil intégré à WINE, WineD3D, qui traduit DirectX en OpenGL. Pour activer ce comportement, l’option est un peu cachée.
Pour chaque jeu, il faudra faire un clic droit, puis « Propriétés ». Dans la fenêtre qui suit, cliquez sur « Définir les options de lancement ».
Il faut ensuite rentrer la commande PROTON_USE_WINED3D=1 %command%
, puis sauvegarder et quitter la fenêtre « Propriétés ».
Une commande pas vraiment très intuitive...
Et là, vous allez nous dire MER IL ET FOU « d’où cette option sort-elle ? ». Outre les notes de mise à jour et la documentation, dont la lecture est souvent longue et fastidieuse, un site recense les jeux compatibles et les paramètres de lancement pour une expérience optimale. En cas de problème, c’est par là qu’il faudra se tourner !
root
, puis le mot de passe créé au début de la phase de post-installation. Une fois devant une console (plein écran, toute noire), lancez startx
pour exécuter une autre instance de l’interface graphique, d’où vous pouvez tuer le processus bloqué (attention, il faut aller dans le menu « trois barres » du Moniteur système, et sélectionner « Tous les processus »). Fermez la session, puis déconnectez-vous (impérativement, c’est une question de sécurité) avec la commande « exit », et revenez au bureau normal (Ctrl+Alt+F7).
L’option magique, pour tout voir !
Tout cela est joli, mais ne permet pas de lancer des titres autres que ceux sur Steam (en tout cas, pas simplement). Pour cela, il faudra s’orienter vers un autre projet open source, cette fois-ci maintenu uniquement par sa communauté : Lutris.
Pour l’installer, il faut passer par... la ligne de commande, encore. Lancez donc votre terminal chéri, et tapez :
sudo add-apt-repository ppa:lutris-team/lutris
sudo apt update
sudo apt install lutris wine32 wine-development
Nouvelle séance de décomposition :
APT vous demande alors de valider l’installation de multiples dépendances :
Après cette opération, 468 Mo d’espace disque supplémentaire seront utilisés.
Souhaitez-vous continuer ? [O/n]
Validez en tapant « o » puis Entrée, ou tout simplement Entrée, « o » étant l’option par défaut, indiqué par sa majuscule dans le choix "[O/n]".
Vous pouvez ensuite lancer Lutris depuis le menu démarrer. Pour ce qui est des mises à jour, rassurez-vous, ces dernières arriveront directement via le gestionnaire dédié (l'application graphique, c’est-à-dire pas via le terminal).
Lutris vous accueille avec une fenêtre incitant au don, vous pouvez sans soucis cocher la case « Do not display this message again » (ne plus montrer ce message) et valider. Vous arrivez alors sur le lanceur :
Pour installer un jeu, il suffit de le rechercher son titre à l’aide du bouton recherche situé en haut à droite, puis de cliquer sur le bouton « Search Lutris.net » (par défaut, Lutris cherche dans vos jeux installés). Sélectionnez votre jeu, et cliquez sur « Install ».
Également, il est possible de passer par le navigateur et de chercher dans la base de données des jeux disponibles, par exemple League of Legends ; il suffit alors de cliquer sur « Install » et accepter la fenêtre proposant de lancer le lien lutris:nom-du-jeu
avec Lutris. Notez que vous avez parfois le choix entre différentes versions du jeu (Steam, Origin, Gog, ...), qui peuvent plus ou moins bien fonctionner selon votre matériel.
Version web versus version client
Laissez-vous ensuite bercer par les divers menus d’installation : le lanceur doit s’installer, Wine peut requérir de nouvelle(s) dépendance(s) qu’il faudra valider ; pas de panique, tout est normal, et les multiples étapes de clics et de texte défilant à toute vitesse n’ont pour but que de vous informer sur ce qui se passe.
En cas de souci, les lanceurs (runners en anglais, c'est-à-dire Proton et Wine principalement) sont configurables via clic droit, puis l’option « Configure ». Nous vous laissons le soin de découvrir quelle option fera fonctionner quel jeu sur votre configuration — un travail d’expérimentation qui dépasse la portée de ce tutoriel — sachant que les fameux scripts utilisateurs d’installation devraient, de base, proposer un ensemble d’options de lancement fonctionnel. À vos claviers !
À vous de bidouiller si vous voulez une expérience plus qu’optimale !
sudo
apt install libc6:i386 libasound2:i386 libasound2-data:i386 libasound2-plugins:i386 libgtk2.0-0:i386 libsdl2-2.0-0:i386 libsdl2-image-2.0-0:i386 libfreetype6:i386 libcurl3:i386 »
, une commande à lancer pour installer tous les paquets nécessaires au bon fonctionnement du jeu. Vous n’avez pas d’inquiétude à avoir tant que les commandes commencent par « sudo apt install », qui ne feront que rajouter des logiciels ou des bibliothèques depuis les sources (normalement sécurisées) de Mint et d’Ubuntu.
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