Express • La Mars Gaming MM0 a rendu l'âme |
————— 02 Janvier 2017
Express • La Mars Gaming MM0 a rendu l'âme |
————— 02 Janvier 2017
Fin octobre 2015, on s'intéressait à l'arrivée de Tacens dans le monde des périphériques pour joueur avec sa filiale Mars Gaming. On a pu tester les MM0, MM1 et MM2 de l'entrée de leur catalogue et si elles ne nous ont pas toutes faites la même impression (la MM0 s'est mangé un fail, la MM1 est repartie avec trois étoiles et la MM2 seulement avec deux) nous avons voulu pousser l'expérience plus loin. Une souris pour joueur à moins de 10€ mettant à mal la tarification d'autres produits, nous avons voulu voir ce que valait la MM0 sur un usage prolongé. Nous l'avons donc confiée à un joueur (12 à 25 heures par semaine sur différents types de jeux) pour voir combien de temps elle tiendrait et, si on vous en reparle aujourd'hui, c'est qu'elle a fini par succomber !
On vous l'a dit précédemment, pour mettre à mal cette souris dite "Gaming", on l'a confiée à un joueur qui ne regarde pas trop les heures passées sur son PC et qui l'a aussi bien utilisée sur PC fixe qu'en nomade pour accompagner un ordinateur portable. Pas habitué à du matériel haut de gamme, ses premières impressions de la souris furent bonnes, ce qui offre un bon point à l'engin. Après un peu moins d'un an d'utilisation (nous lui avons confiée début novembre 2015, elle a rendu l'âme début octobre 2016), voici à quoi elle ressemble :
C'est moins sexy qu'un produit neuf !
C'est connu, le joueur mange des chips en jouant et le mélange transpirations, sel et graisse saturée use le revêtement des souris avant l'heure. Sur ce point, la MM0 ne s'en sort pas trop mal. Sa surface est devenue plus lisse qu'à ses débuts, mais n'a pas ce côté poisseux qu'ont certains plastiquent souples qui vieillissent mal. Par contre, le choix des rainures et ouvertures pour donner du "style" à la chose présente un gros défaut côté propreté.
Vraiment une bonne idée les petits trous pour laisser passer la lumière ?
Une fois sur la tranche, on se rend bien compte que l'hygiène n'a pas été prise en compte dans le cahier des charges du mulot. Tous les petits trous sont jolis une fois le rétroéclairage activé, mais sont autant d'orifices dans lesquels la crasse peut s'accumuler. Pas une réussite et on peut voir que notre joueur a réussi à complètement user le revêtement à l'aide de son annulaire sur le profil droit de la souris.
Le revêtement n'a pas si mal tenu
De face ou de dos, à part le logo Mars Gaming qui tend à disparaître, il n'y a rien à déclarer. L'ensemble a tenu l'année et le câble non tressé aussi. On aurait pu penser que cela serait le premier élément à poser problème - surtout dans un usage nomade - mais il a su tenir le coup contrairement à d'autres éléments.
Avant de passer à l'analyse de l'intérieur, faisons un point sur ce qui ne fonctionne pas et sur ce qu'a relevé notre joueur au moment du dysfonctionnement. Lors d'une partie un peu endiablée d'un célèbre MOBA, il a eu un (petit) coup de sang et a levé la souris pour taper son bureau avec. Il est clair qu'un mulot ne sert pas à ça, mais que le joueur qui n'a jamais ragé lui jette la première pierre. Après cela, la souris ne répondait plus. Il l'a alors débranchée et rebranchée, mais Windows (7 ou 10) ne lui trouve plus de pilote compatible et elle ne fait donc que lancer son rétroéclairage rouge pour dire qu'elle est sous tension. C'est en allant analyser l'intérieur de l'engin que nous allons pouvoir voir où se situe le problème.
On voit déjà qu'il y a une couille !
On démonte l'ensemble et dès le premier coup d'oeil, on se rend compte que quelque chose ne va pas au niveau du PCB. Cet assemblage peu coûteux et aux soudures douteuses ne nous avait pas fait grande impression lors de notre test et il semblerait que le test poussé confirme nos inquiétudes à ce sujet. Oublions le plastique qui protège la chose et penchons-nous plus en avant sur ce petit rectangle et ses composants.
En rouge, les parties qui n'ont pas résisté
Premier constat, un des câbles de la tresse USB a été sectionné. Dénudé trop haut sur un câble trop fin avec une soudure moyenne, c'est le genre de blague qui arrive. Deuxièmement, le condensateur qui tenait déjà par magie dans notre premier test ne tient plus du tout, ses soudures ayant lâché, comme on l'attendait. En l'état, plus moyen d'utiliser la bestiole, même si un bricoleur un peu méticuleux (et équipé) pourra facilement lui donner une seconde vie (ou carrément l'améliorer après achat en rattrapant ces erreurs de fabrication avant que cela casse). Pour finir sur ce point, voici la soudure foireuse vue de derrière.
Ça n'est pas joli joli tout ça !
Résultat des courses, avec 9,90€ à dépenser pour s'équiper, le rapport qualité/prix reste un argument valable pour cette MM0. Cependant, sa grande soeur MM1 qui ne coûte que 2€ de plus est toujours en vie (même si ses plastiques n'ont pas aimé différents chocs et qu'elle est passée deux fois au labo pour réassemblage suite à chute). D'autres souris à 10€ et ne présentant pas de caractéristiques "Gaming" (ici ça se limite à un rétroéclairage rouge) feront tout aussi bien et ceux qui ont connu les premières RX de Logitech (qui ont donné aujourd'hui la RX250 et d'autres références) sauront qu'il vaut mieux avoir un produit bien fini plutôt qu'un engin qui brille pour se donner des allures de haut de gamme.
Peut-être que certains d'entre vous ont eu l'occasion de mettre leur main sur un produit de chez Mars Gaming. Si c'est le cas, lequel et qu'en avez-vous pensé ? Car si la MM0 n'a pas su nous convaincre (on lui donnerait bien un second Fail pour la forme, mais un suffira), il n'y a clairement pas tout à jeter sur le reste de la gamme du constructeur. Ce dernier ayant le mérite de s'essayer à un jeu ardu, contenter le joueur qui ne peut pas débourser des milles et des cents !
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