Test • Gigabyte MA770T UD3P

• Overclocking

S'il est bien un domaine où les cartes semblent armées, c'est bien l'overclocking, tant les bios sont aboutis et complets. Aboutis car le 790FX tout comme le 770 est taquiné depuis longtemps par les constructeurs et les bios utilisés étaient au minimum en seconde révision pour la nouvelle venue. Complets parce qu'il est possible de changer n'importe quel paramètre afin de stabiliser son overclocking. Le surcadençage du Phenom II est particulier en ce sens que ses limites arrivent assez tôt, et qu'au delà d'une tension de 1.5V, il devient inutile d'augmenter encore plus, on ne gagne plus rien, sans compter qu'il est dangereux de pousser le Vcore en aircooling vers des sommets (AMD déconseille de dépasser cette valeur limite en aircooling). Nous avons donc fixé cette valeur à 1.5V, joué avec les coefficients du bus HTT afin de ne pas dépasser les 2 Ghz d'origine. Ainsi nous avons fait varier uniquement le "fsb" (il est marrant de voir comment les constructeurs appellent ce bus dans leur bios). Le X4 810 étant doté de 4Mo de cache L3 et d'un coefficient bloqué au maximum à 13, sa fréquence de 2600MHz est assez basse d'origine. Nous avons voulu savoir jusqu'où le PC pouvait booter, avant d'essuyer un bel écran noir : c'est le max boot. Mais comme toujours il ne correspond quasiment jamais à ce qu'il est possible d'obtenir sous Windows, nous avons donc déterminé la fréquence la plus élevée atteignable pour que OCCT et Cinebench multi x64 soient validés. Quand tel n'était pas le cas, nous étions sanctionnés d'un reboot sauvage ou d'un BSOD.

Là ça fait assez mal, mais il convient toutefois de modérer ces écarts de quasiment 200 MHz. Pour obtenir une fréquence de 3289 MHz, cela signifie que le bus HTT a été poussé à 253 MHz, ce qui n'est pas anodin finalement et laisse présager des overclockings très intéressants avec des processeurs ayant un plus fort coefficient ou un label Black Edition. Même si au final la 790FX prend nettement le dessus, la 770T assure le minimum syndical et passe la barrière psychologique du HTT 250.

• Températures

Les conditions de tests étaient simples : Antec 1200 avec ventialtion au minimum, Noctua NH U12P avec le ventilateur non PWM géré par la carte mère, Cool'n'Quiet activé en mode idle, un zeste d'AS5 comme pâte thermique répartie harmonieusement sur la surface du heatspreader du processeur, et enfin une température de pièce qui oscille entre 21 et 22°C, tout ça grâce à une clim bien efficace (c'est qu'il fait chaud mine de rien dans le Sud en juillet). Des conditions hors atmosphériques de Mr Tout Le Monde en somme.

Les valeurs se tiennent, le 770 étant moins producteur de chaleur que son aîné, la promiscuité du radiateur même plus petit que celui de la 790FX n'engendre manifestement pas d'augmentation significative de la température. En full les valeurs sont nivelées par la HD4870 qui produit et dégage pas mal de chaleur à l'intérieur du boîtier.

• Consommation

Pour la déterminer un wattmètre est nécessaire, une seule danse du ventre et les doigts dans la prise ne suffisent pas. La conso en idle est mesurée CNQ activé et PC sur le bureau depuis 10 minutes sans activité, puis OCCT mode CPU pendant 1H. Pourquoi une telle durée ? Parce que ces mesures ont été conjointement réalisées avec celles des températures. Un test plus long donne des valeurs plus fiables, CQFD.

Une 770T UD3P consomme moins qu'une 790FXT UD5P. Et il faut avouer que cela semble tout à fait logique quand on a les deux cartes côte à côte. La 770T est moins équipée malgré tout, avec notamment une puce JMicron qui est absente et qui gérait 4 ports Sata 3GBps supplémentaires sur la 790FXT. Autre élément manquant, un second port réseau et certainement une tension moindre du 770. Au final chaque élément mis bout à bout génère un différentiel de 10 à 15W en moins pour la 770T. C'est une bonne nouvelle même si nous n'en attendions pas moins de ce point de vue. Il est temps de conclure par la conclusion !