En cabine • MSi Optix NXG253R |
————— 20 Août 2022
En cabine • MSi Optix NXG253R |
————— 20 Août 2022
Nous débutons cette évaluation ludique par la mesure de la latence totale (depuis le clic jusqu'à l'affichage) sous Overwatch, et ce en rafraîchissement variable. Nous testons dans un premier temps la fonctionnalité Reflex Latency Analyzer incluse au moniteur. En pratique, il s'agira de déterminer une zone (en vert sur l'overlay ci-dessous) qui va subir une forte variation de luminosité lors du clic et la positionner de manière adéquate à l'aide du joystick. Ici, nous optons pour la bouche du canon, mais il est à noter que certains jeux Reflex incluent une option permettant d'afficher en périphérie gauche, une zone qui va produire un changement brutal de luminosité en coopération avec l'overlay de GeForce Experience. Quoi qu'il en soit, il faudra pour que la mesure soit opérationnelle, utiliser une souris compatible avec la fonctionnalité, dans notre cas une MSi GM41 Lightweight v2, et la connecter au port USB indiqué en page précédente. Un overlay en haut à gauche vous indiquera alors la latence mesurée à chaque clic, magique !
La mesure de la latence sous Overwatch avec Reflex Latency Analyzer
Si cette fonctionnalité est bienvenue pour certains, pas sûr qu'elle intéresse grand monde en définitive, et beaucoup la trouveront gadget. Pourtant, la latence est un point clef dans les FPS compétitifs par exemple, et un essai de la fonctionnalité Reflex lors d'un point presse organisé par Nvidia en juillet, nous a permis de multiplier par 9 notre taux de hit sur cible mouvante aléatoire (en déclenchant uniquement le tir) après activation. Il est également important de noter que la latence varie fortement d'une mesure à l'autre, c'est pourquoi nous utilisons dans notre cas LDAT, un outil automatisé qui va permettre de multiplier les mesures et ainsi obtenir des résultats plus robustes.
Nvidia n'a cessé d'améliorer ce dernier depuis 2 ans, et c'est une troisième version, nommée 5F, que nous avons obtenue fin juillet. En plus d'une précision accrue, de nouvelles fonctionnalités sont à présent disponibles du côté des logiciels de tests, à l'image de la mesure de la réactivité des pixels de l'afficheur, nous nous en servirons d'ailleurs un peu plus bas. Du côté de la mise en œuvre de LDAT, la procédure est similaire à celle décrite pour l'outil de mesure intégré, sauf que l'on va cette fois positionner physiquement le capteur à l'emplacement souhaité. Le logiciel est quant à lui utilisé sur un PC portable à côté de la configuration de test.
La mesure de la latence sous Overwatch avec LDAT
La configuration de test est très performante pour un tel jeu en 1920 x 1080, puisque nous avons sorti ici la RTX 3080 Ti accompagnée d'un Core i9-12900KS. G-Sync est activé et le rafraîchissement vertical peut atteindre 360 Hz au maximum. De quoi viser un taux d'image par seconde très élevé, propice à une latence réduite. C'est le cas avec 23 ms par défaut, l'activation de Reflex dans le jeu permet de réduire cette dernière de presque 15 % supplémentaire, et ce malgré les conditions de fonctionnement du jeu déjà optimales.
La latence sous Overwatch sans (à gauche) et avec (à droite) Reflex à 360 Hz
Quid de la réactivité de la dalle à présent ? Nous fixons la fréquence de rafraîchissement à 360 Hz et mesurons à l'aide de LDAT les différentes transitions de gris à gris. Commençons par l'overdrive réglé sur normal, en désactivant au préalable G-Sync esports pour rendre le réglage ad hoc accessible dans l'OSD. Pour rappel, l'overdrive consiste à augmenter la tension d'alimentation des pixels pour accélérer leur transition d'un état à un autre. Nous procédons aux mesures une fois la dalle "chaude", après une heure de fonctionnement préalable à luminosité maximale. La latence est mesurée en moyenne à 5,5 ms, soit un résultat très correct avec un maximum à 8,6 ms. C'est certes loin de la milliseconde annoncée, mais cette valeur est toujours obtenue avec les réglages plus agressifs et les contreparties qui vont avec. À ce titre, l'overshoot (lorsque le pixel dépasse la couleur de consigne du fait d'une transition trop rapide) est la plus notable et se traduit par un reverse ghosting (traînée de couleur opposée) visible si le taux d'overshoot dépasse les 10/15 %. Pas de souci ici, puisque ce phénomène est inexistant avec ce réglage.
La latence de gris à gris à 360 Hz overdrive = normal
Poursuivons avec l'overdrive réglé sur rapide. La latence moyenne est divisée par deux, ce qui est un très bon résultat, malheureusement cela se traduit par une augmentation notable des taux d'overshoot. On dépasse ici légèrement les 16%, de quoi percevoir un petit reverse ghosting, ce qui est dommageable. Il nous semble que MSi a "trop poussé" ce réglage intermédiaire, il y avait probablement moyen d'obtenir un meilleur compromis entre latence et overshoot pour ce preset.
La latence de gris à gris à 360 Hz overdrive = rapide
Quid des résultats avec l'overdrive dans son réglage le plus rapide ? Nous ne nous faisions pas d'illusion pour ce dernier, ce mode étant systématiquement présent pour permettre d'atteindre les promesses commerciales affichées sur la boîte. La dalle permet donc d'atteindre la milliseconde vendue lors de certaines transitions, mais c'est au prix d'un taux d'overshoot très important (presque 30% en moyenne). Le reverse ghosting est cette fois très présent et bien difficile à oublier. Nous ne conseillons vraiment pas ce réglage, d'autant que la latence moyenne n'est que marginalement meilleure que le réglage précédent, pour un taux d'overshoot presque doublé.
La latence de gris à gris à 360 Hz overdrive = le plus rapide
Poursuivons avec le réglage G-Sync esports. Ce réglage est très proche du précédent, avec une latence moyenne identique, même si les meilleures transitions se situent cette fois, davantage aux alentours des 2 ms que de la milliseconde. Le taux d'overshoot est logiquement moindre, à 22%, ce qui reste trop élevé selon nous. Le reverse ghosting, certes moins présent que dans le réglage le plus rapide, reste donc bel et bien présent.
La latence de gris à gris à 360 Hz en G-Sync esports
Dernier test réalisé, l'évolution de la latence et du taux d'overshoot selon la fréquence de rafraîchissement. Cela permet de vérifier que l'overdrive est bien géré de manière variable afin d'adapter son niveau au taux d'image par seconde et non pas uniquement optimisé pour la fréquence maximale. Si le réglage de l'overdrive dans le mode G-Sync esports reste trop agressif selon nous (comme précisé précédemment), on constate par contre que ce dernier est bel et bien optimisé pour les différentes fréquences mesurées, ce qui est crucial dans le cadre d'un moniteur à rafraîchissement vertical variable.
La latence de gris à gris selon la fréquence (G-Sync esports)
Avant de conclure, précisons à nouveau que nos tests conduits sur ce moniteur, une catégorie que nous n'avons pas souvent l'habitude d'aborder dans ces colonnes, mêlent une part de mesures techniques et de ressenti avec nos yeux à nous, et donc en partie subjectif. C'est pourquoi vous avez affaire ici à un "Nous avons essayé" et non pas un test comme nous en produisons régulièrement. Ces précisions faites, cet écran semble avoir été conçu dans un but simple : proposer les meilleures prestations possible pour les joueurs s'adonnant aux jeux multijoueurs compétitifs. Comme nous le faisions remarquer au cours de ce test, la latence est souvent le parent pauvre des caractéristiques regardées par les joueurs lors du choix du matériel destiné au jeu. Pour autant, cet élément est crucial aux résultats dans certains types de jeux. Et rendons à César ce qui appartient à César, c'est à AMD que l'on doit cette remise en lumière de l'importance de la latence avec son Anti LAG, présenté lors du lancement de RDNA en 2019. Depuis, les verts ont largement rattrapé leur retard initial avec l'introduction de Reflex et d'un écosystème associé. Les technologies intégrées dans ce moniteur en témoignent. Pour ce qui est des prestations fondamentales, l'écran propose en sortie de carton des couleurs fidèles et sa dalle réactive accompagnée d'un rafraîchissement variable très élevé à 360 Hz, apportent un réel plus au niveau de la netteté lors des déplacements rapides. Les réglages de l'overdrive nous semblent toutefois trop agressifs, ce qui conduit à un reverse ghosting plus ou moins marqué, qui pourra déranger certains. Ces caractéristiques, couplées à sa taille contenue et sa définition FHD peu gourmande, en font une option très intéressante pour les jeux multi-joueurs compétitifs en LAN party. Il s'avèrera par contre moins immersif que des écrans plus grands et pas forcément plus chers, pour d'autres types de jeux un peu plus contemplatifs ou un usage bureautique plus confortable. C'est donc un écran que l'on choisira en connaissance de cause pour ses qualités intrinsèques lors d'usages bien spécifiques où il excelle, au détriment d'une plus grande flexibilité proposée par des solutions alternatives souvent moins onéreuses.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.
|
Un poil avant ?Un XPS 13 de chez DELL, ça se démonte facilement ? | Un peu plus tard ...Vous avez un engin mouillé Alphacool, vous pourrez l'utiliser sur AM5 |