Nous avons essayé • MSI VIGOR GK50 Low Profile |
————— 09 Décembre 2020
Nous avons essayé • MSI VIGOR GK50 Low Profile |
————— 09 Décembre 2020
Si le démontage de ce VIGOR GK50 Low Profile n’a pas révélé de vis cachée (ni de vice caché), ce qui signifie que les cale-pieds et divers patins antidérapants n’ont pas à être décollés lors de la dissection, MSI nous a néanmoins gratifiés de vis torxs. Pourquoi faire simple alors que l’on peut faire compliqué ? Ce n’est pas comme si un clavier avait un quelconque avantage à tirer d’une tête de boulon autre que cruciforme !
Le PCB, noir, est muni d’un connecteur USB détachable très similaire aux modèles concurrents, et laisse apparaître le Cortex M3 contrôlant l’ensemble, ainsi que les autres composants annexes chargés du contrôle des LED et de la connexion au système hôte.
À gauche, l’ARM M8, cerveau de ce VIGOR GK50. À droite, le microcontrôleur se chargeant de la conversion et transmission des signaux RGB.
Comme tous les périphériques arrivant sur le marché en 2020, le Vigor GK50 Low Profile s’accompagne d’une sauce au maroilles d’un logiciel rassemblant toutes ses fonctionnalités sous un seul insigne, nommé Dragon Center. Loin des cadors du genre, cet utilitaire renvoie une impression peu flatteuse du fait d’un design resté dans les années 2010, mais sa stabilité n’a pas été mise en défaut ; cette apparente fragilité trahissant peut-être une implémentation simpliste, mais fonctionnelle et rapide.
Une installation un peu trop riche...
L’installation ne met pas en confiance, avec une description semi-détaillée des composants logiciels. Outre l’obligation de passer par le contrôle vocal complètement superflu pour la majorité des joueurs, Dragon Center demandera également à installer le SDK MSI. Était-ce vraiment la peine, si celui-ci est obligatoire ?
Avec 10 effets RGB en plus du mode éteint et d’un mode statique personnalisable, MSI semble proposer un catalogue de boule de disco assez fourni. Cependant, il est impossible de combiner un effet d’arrière-plan (par exemple « radar ») à un effet de premier plan (type « changer la lumière des touches activées »), ce qui restreint les possibilités par rapport à la concurrence. Pour un modèle arborant de front un dragon superklasse, nous étions en droit d'attendre mieux.
Avec trois profils de personnalisation et un étalage de couleur suffisant pour s’assortir avec n’importe quel bureau, ce n’est pas sur la teinte que le trukatouche du jour sera mis en défaut, même si les options de personnalisation des effets peuvent s’avérer quelque peu maigrichonnes.
L’éditeur de macro est par contre simple et intuitif, affichant clairement les affectations assignées à chaque touche. Nous n’en attendions pas moins de la part d’une fonctionnalité précédant temporellement le RGB dans l’histoire (fantastique !) du développement des claviers de joueurs !
Au-dessus : des réglages vraiment légers : chez MSI, on se contente du strict minimum.
Au-dessous gauche, une synchronisation possible avec des jeux, encore plus anémique que le RTX à sa sortie.
Au-dessous droit, un MSI décidément vraiment curieux de vos informations personnelles...
Pour le reste, le soft ne brille pas par sa clarté. Certains sous-menus pourraient utilement être fusionnés, la synchronisation avec les jeux est anecdotique — ce qui n’est pas étonnant en l’absence de framework standardisé —, et MSI ne manque pas de chercher à chenapper votre email et compte Facebook. Pour un clavier, l’opération est risible.
Cinq services (!) et une quarantaine de Mio de RAM : un utilitaire plutôt léger pour sa catégorie...
Au niveau de la consommation de RAM, le Dragon Center mangeait 150 Mio une fois lancé, pour trois fois moins une fois l’interface fermée. Si nous avions préféré ne rien avoir du tout en arrière-plan (le clavier fonctionnant très bien sans pilote propriétaire sur d’autres OS, voir ci-dessous), nous pouvons nous contenter d’un logiciel léger qui ne devrait pas entacher l’expérience d’utilisation de votre machine.
Du fait de la présence de touches de contrôle du RGB sur le clavier via la touche Fn, il est possible de sélectionner l’effet visuel souhaité sur ce Vigor GK50 Low Profile quel que soit l’OS utilisé. De plus, si vous souhaitez personnaliser un tant soit peu le préréglage le passage par MSI Mystic Light (disponible sur Windows uniquement) n’est pas obligatoire, car le bousin intègre des raccourcis pour changer la couleur (selon des valeurs prédéfinies, il ne faut pas exagérer), la vitesse et même la traînée laissée par l’effet en cours. Un contrôle appréciable, car, si rares soient les clients à utiliser ce modèle sous un OS libre, ou Mac OS, certains pourront ainsi faire l’économie du logiciel sans sacrifier les fonctionnalités : un très bon point. Par contre, les macros sont aux abonnés absents, mais cela est tout à fait classique.
Après un examen attentif et un coup de tournevis, que retenir du MSI VIGOR GK50 Low Profile ? Étrange alchimie d’un modèle pour joueur et de switchs combinant taille réduite et retour tacite, ce modèle joue la carte de la polyvalence, et réussi son pari avec brio. Certes, son tarif avoisinant la centaine d’euros pour une prestation RGB tout juste dans la moyenne ne lui permet pas de briller par rapport à la concurrence féroce, ce qui lui fait perdre une étoile, mais aucun autre point ne vient enlaidir le tableau, la présence de switch atypique expliquant le tarif en hausse par rapport au coût moyen d’un modèle plus classique, d’autant plus que leur présence est encore loin d’être répandue chez tous les intégrateurs. Autant dire que si vous cherchez un modèle destiné au jeu également construit autour d’une plaque en aluminium sans vous occuper des switchs, nous ne saurons que vous conseiller le CK550 de chez Cooler Master, une référence dans le genre. Pour rester sur du Low Profile, il vous faudra alors vous orienter vers un SK630 de la même firme, mais qui se trouvera pour 15 à 20 € de plus que le modèle de chez MSI, et sans pavé numérique ; le surcoût s’expliquant par la marque Cherry ici présente. De retour sur le format pleine taille et sans repose-poignet, mais avec des switchs pleines tailles, le G512 SE de Logitech pourra également vous contenter, ce dernier étant tarifé à 85 € environ, à moins que les 130 biftons du G815 ne vous rebutent pas, et vous aurez alors les switchs de hauteurs réduites, des touches macros et média dédiées ainsi qu’une molette de volume. Pour compléter la concurrence, citons l’Aorus K9, qui ne propose pas grand-chose pour lui en dépit de sa centaine d’euros (switch FlareTech de pleine taille) et son quasi-clone de chez Razer, le Huntsman, qui fait cependant usage d’activateurs optomécaniques. Faites votre choix !
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