Test • ASUS TUF Gaming RTX 3070

• Fouille intégrale de la carte

ASUS garde le même style sur l'ensemble des cartes Ampere haut de gamme pour ses TUF Gaming.

Le premier coup d'œil permet de distinguer directement le style TUF Gaming de cette génération, puisque de l'extérieur, la carte est exactement la même que la version RTX 3080. Nous retrouvons donc un style entièrement gris et anguleux, avec une ventilation traversante et des ventilateurs en opposition. Le RGB est toujours très limité, ce qui ravira ses détracteurs, et cela permet d'avoir sur le papier une carte performante sans rajouts esthétiques abusifs. Pour les dimensions, nous sommes sur du 279,9 x 126,9 x 51,7 mm, ce qui reste correct et utilisable dans plusieurs boitiers mini-ITX.

Vues de face et de derrière des PCB avec des annotations afin de bien identifier chaque module présent sur la carte.

ASUS propose toujours son PCB maison, en revisitant l'emplacement des composants électroniques et en y ajoutant certains éléments qui lui sont propres, comme un microcontrôleur pour le RGB et un filtrage plus poussé. Toutefois, les bases sont similaires à la carte RTX 3070 FE, et nous sommes surpris qu'ASUS n'ait pas profité des composants moins nombreux pour réduire le PCB, cependant cela permet de réexploiter le radiateur des cartes RTX 3080 et 3090, en gardant la même format de PCB. De plus, cela aide à une meilleure dissipation de la chaleur pour les VRM et les selfs. Point bonus pour le fabricant, l'exploitation de la double face est propre, avec le dos qui est dédié à une grosse partie du découplage des puces et au filtrage des VRM.

ASUS propose des composants de bonne qualité pour alimenter le GA104 sur sa TUF Gaming RTX 3070.

La puissance est basée sur une topologie traditionnelle de contrôleur GPU couplé à un contrôleur VRAM. Le montage pour le GPU est composé de 8 phases utilisant un contrôleur NCP81610 de chez On Semiconductor, avec 6 VRM indépendantes et 4 VRM couplées 2 à 2 sur chaque phase, donnant donc un 6 + 2 x 2 pour le GPU. La VRAM utilise un contrôleur up9529Q de chez uPI, permettant de faire fonctionner les 2 phases dédiées à la mémoire. Pour l'ensemble de l'alimentation, les VRM utilisées sont des NCP302150 de chez On Semiconductor toujours, qui peuvent tenir un courant maximal de 50 A. L'ensemble reste suffisant pour gérer les besoins du GPU, de plus le filtrage de la tension est assez conséquent.

Le filtrage des éléments présents sur la carte est dédoublé sur le dos du PCB, ce qui améliore la tension résultante.

Continuons avec une petite analyse GPU-Z de nos cartes à base de GA104. Nous pouvons voir qu'ASUS a bien augmenté la cadence en boost avec un gain de 90 MHz, mais les fréquences de base sont toujours les mêmes que celles indiquées en référence. Cependant, ne vous y attachez pas trop, car la valeur donnée ne tient pas compte du fonctionnement du GPU Boost 4 de NVIDIA. De même, nous sommes ici sur un modèle à double BIOS interchangeable par un switch, comprenant un mode silence (ventilation réduite) et un mode performance (ventilation standard), qui sont basés sur les mêmes réglages de consommation et de fréquences.

Données GPU-Z de la TUF Gaming RTX 3070 : mode silent (à gauche) et mode performance (à droite).

Déjà présentée plusieurs fois sur le comptoir, la technologie GPU Boost 4 apporte de gros changements au niveau de la gestion de la fréquence et de l'OC de notre carte graphique. Cette technologie permet de montrer que le principal facteur limitant pour cette carte reste (malheureusement) toujours le même : l'enveloppe thermique est rapidement atteinte, ce qui empêche la carte de tirer plus de jus d'électrons. Autre détail intéressant ici, le mode silence ne présente qu'une très faible réduction de la ventilation en charge, nous allons voir pourquoi un peu plus tard.

 Données GPU-Z de la TUF Gaming RTX 3070 : à gauche au repos, au milieu en charge en mode silent, à droite en charge en mode performance.