Test • Asus R9 290X DirectCU II OC

• Descriptif de la carte

Après les GTX 660, 670, 680, 780 et R9 280X du constructeur, nous testons une nouvelle référence basée sur le dissipateur vedette d'Asus : la R9 290X DirectCU II OC. La carte est intégralement noire, il est toutefois possible de personnaliser le carénage via 2 lots d'enjoliveurs fournis : rouge pour perpétuer la palette de couleurs traditionnelle de cette gamme ou or pour s'accorder aux teintes des dernières cartes mères de la marque. Comme son nom l'indique, la carte est overclockée et utilise le refroidisseur maison (dans sa dernière révision équipant les GTX 780 / R9 280X). Le premier ventilateur de 10 cm de diamètre est le fameux CoolTech avec ses 2 séries de pâles (18 au centre et 9 à l'extérieur) alors que le second est un modèle axial plus traditionnel à 11 pâles.

La carte est légèrement plus longue que les modèles génériques de ce créneau puisqu'elle atteint 28,8 cm, même si le PCB se contente de son côté de 26,7 cm. Enfin, elle dépasse allégrement le kilogramme avec 1140g précisément sur la balance, la carte étant toutefois rigidifiée par une équerre métallique raccordée au panel afin de limiter les contraintes sur le port PCIe. L'arrière du PCB est recouvert d'une backplate perforée et disposant d'une découpe pour dévoiler les connecteurs CrossFireX ou tout du moins l'emplacement qui leur aurait été dévolu si AMD n'avait pas décidé de les éradiquer de ses nouvelles cartes suite à l'évolution de sa technologie multiGPU. On retrouve par contre le petit switch permettant de sélectionner les 2 bios de la carte à l'instar des cartes de référence.

La R9 290X DirectCU II OC face avant (sans ses enjoliveurs rouges ou dorés) et arrière - Cliquer pour agrandir

Côté panel, ce sont 2 équerres superposées qui sont utilisées. La dotation est à présent à l'image des GeFORCE puisque l'on retrouve comme sur ces dernières les 2 ports DVI Dual Link, le port HDMI 1.4a High Speed et le Display Port 1.2. Exit donc les deux mini DisplayPort qui étaient présents du fait d'une limitation d'Eyefinity empêchant l'utilisation simultanée des 2 ports DVI et de l'HDMI, puisque AMD a corrigé ce point avec les pilotes 13.11 beta et ultérieurs. 

L'évacuation de l'air chaud se limite quant à elle à une demi-équerre ce qui n'est pas problématique pour un refroidisseur utilisant des ventilateurs axiaux ou hybrides. Côté alimentation, c'est la même configuration que sur les modèles de référence soit un connecteur 6 pins et un second 8 pins, tous deux positionnés sur la tranche de la carte sous le refroidisseur. Comme pour ses GTX 780 et R9 280X, Asus a eu l'excellente idée de les inverser via des découpes astucieuses du PCB, le retrait en est grandement facilité ! Des LED placées sous les connecteurs permettent de vérifier le bon (vert) raccordement ou non (rouge) de ces derniers.

Connecteurs et alimentation - Cliquer pour agrandir

La partie radiateur du refroidisseur est identique à celle équipant la GTX 780 : elle est constituée d'une base en aluminium avec 5 caloducs en cuivre à contact direct encastrés. Ces derniers (dont un de 10mm) répartissent la chaleur dégagée par le GPU au sein des nombreuses ailettes (superficie > 40 dm²) en aluminium surplombées par les ventilateurs, le flux d'air généré par ces derniers refroidissant le tout ! La carte une fois dénudée laisse apparaitre le GPU entouré des 16 puces mémoires (bus 512-bit oblige) et l'étage d'alimentation spécifique au GPU en bout de carte dont les composants les plus sensibles sont recouverts d'un petit radiateur en aluminium dédié (retiré pour le cliché) à contrario des puces mémoires qui restent nues.

Le refroidisseur et la carte dénudée - Cliquer pour agrandir

L'étage d'alimentation possède 6 phases dédiées pour le GPU et 2 pour la mémoire, de quoi assurer dans d'excellentes conditions des tensions généreuses pour les amateurs d'overclocking ! Côté mémoire, pas de chichi puisque Asus réutilise les puces Elpida du design de référence. Certains seront probablement déçu par ce choix dans un contexte de carte dédiée à l'overclocking, toutefois lors de la conception de sa puce, AMD a fait le choix de simplifier ses contrôleurs mémoires (afin de gagner 20% de superficie malgré l'élargissement du bus total de 384-bit à 512-bit en passant de Tahiti à Hawaii), entrainant une moindre capacité à gérer les fréquences mémoires élevées. En pratique, des puces plus véloces d'origine Samsung ou Hynix n'auraient pas forcément changé significativement la donne en matière d'overclocking...

L'étage d'alimentation et la mémoire - Cliquer pour agrandir

Quid de GPU-Z pour notre carte ? On retrouve la version pleine et entière d'Hawaii avec ses 2816 unités de calcul, 176 TMU, 64 ROP et un bus mémoire de 512-bit pour interfacer les 4 Go présents sur cette carte. Du côté des fréquences, version OC oblige, Asus s'est permis de dépasser les préconisations d'AMD avec + 50 MHz sur le GPU (+5%) et 100 MHz de mieux pour la mémoire (+8%).

La carte vue par GPU-Z

Comment se comporte le refroidisseur spécifique du constructeur sur ce modèle ? Pour cela 2 clichés en thermographie infrarouge. Au repos, la carte est comme presque toujours parfaitement refroidie. En charge, le point chaud se situe au niveau du dos de l'étage d'alimentation avec près de 99°C, une valeur plus élevée que sur le modèle de référence et qui peut paraitre excessive, mais qui est parfaitement courante sur les cartes haut de gamme dont les composants sont taillés pour. Le dos du GPU est masqué par la backplate, impossible donc de déterminer sa valeur par ce biais.

Thermographie infrarouge au repos et en charge - Cliquer pour agrandir

Ce refroidisseur permet-il de maintenir la fréquence GPU constante sous forte charge ? Pour rappel, si sa température excède 94°C ou le TDP max de la carte, la fréquence et la tension d'alimentation GPU sont alors abaissées pour revenir aux niveaux autorisés par AMD. Afin de vérifier ce point, nous avons mesuré en tâche de fond la fréquence GPU de la carte pendant 15 mn de jeu très lourd (Anno 2070 en 1440p). Nous avons ajouté en guise d'étalon le résultat dans les mêmes conditions d'une R9 290X au design de référence en Quiet et Uber. Le graphique ci-dessous parle de lui-même, précisons tout de même qu'il s'agit du seul jeu de notre panel où nous avons noté une baisse sensible des fréquences de la R9 290X en mode Uber :

Evolution des fréquences GPU

Notons que nous n'avons pas mesuré de changement de comportement de la carte d'asus selon le bios utilisé. Peut-on faire encore mieux ? Eh oui c'est possible mais de peu pour le GPU qui atteint à peine les 1,1 GHz stables sur notre exemplaire, soit 50 MHz de plus que la fréquence par défaut de la carte. Du côté de la mémoire, le gain est plus notable puisque nous avons obtenu pratiquement +150 MHz. Au final avec cet overclocking, ce sont des performances en hausse de 5% pour 28W supplémentaires consommés.

GPU-Z : overclocking