Un 1e export de produits chimiques industriels approuvé par le Japon, Samsung respire... |
————— 13 Août 2019 à 07h25 —— 10897 vues
Un 1e export de produits chimiques industriels approuvé par le Japon, Samsung respire... |
————— 13 Août 2019 à 07h25 —— 10897 vues
La semaine dernière s'est achevée sur une bonne nouvelle pour les constructeurs coréens, puisque le ministre japonais de l’Économie et de l'Industrie a finalement donné le feu vert à une livraison de produits chimiques industriels vers son voisin sud-coréen. Il s'agit du premier export depuis le regain de tension entre les deux pays au début du mois de juillet, où la Corée avait fini par perdre son statut de partenaire privilégié, signifiant que chaque export des producteurs japonais devra désormais être approuvé individuellement après avoir été rigoureusement examiné - notons qu'il s'agit d'une procédure valable pour tous les pays n'étant pas sur la liste des partenaires économiques privilégiés du Japon. Pour l'anecdote, le Japon est pour le moment toujours sur la liste blanche des partenaires économiques de la Corée du Sud, mais plus pour longtemps si l'on en croit les dernières nouvelles.
En règle général, il faut environ 3 mois au gouvernement pour approuver (ou non) un export, ce qui dans le cas de la Corée s'est très rapidement révélé être un problème en devenir, notamment pour son industrie du semi-conducteur et d'autres composants informatiques comme les dalles LCD/OLED. En effet, le Japon est l'un des rares pays à savoir produire en grande quantité et à taux élevé de pureté des produits chimiques industriels tels que les polyimides, la résine photosensible et le fluorure d'hydrogène, tous 3 indispensables par exemple à la production de NAND, DRAM, LCD et OLED - un marché mondial ainsi dominé par les producteurs japonais JSR, Showa Denko et Shin-Etsu Chemical.
Des rumeurs ont déjà circulé que l'industrie coréenne considérerait diversifier ses sources d’approvisionnement, mais ce ne serait pas une mince affaire, surtout dans un laps de temps aussi court et avec des réserves assez minces chez les fabricants.
C'est peut-être une coïncidence (ou pas), mais il n'aura donc finalement fallu au ministère japonais de l'Économie "que" 4 semaines pour donner son accord pour une nouvelle livraison en partance vers son voisin. Le Japon n'a pas détaillé la nature et le contenu exact de l'export, mais le Premier Ministre sud-coréen, Lee Nak-yon, a quant à lui précisé qu'il s'agissait d'un produit chimique indispensable à la production EUV des puces du géant Samsung Electronics Co.
Habituellement, aucune annonce n'est faite pour ce genre d'opération relativement "journalière", mais le Japon - qui insiste que ses mesures n'ont pas vocation à infliger des dommages économiques ni à son voisin ni au reste du monde (indirectement) - estimait que les circonstances exceptionnelles obligeaient à une annonce publique du style c'est pas nous les méchants:
“Usually we do not make an announcement when any single export is approved. But in extraordinary circumstances, in which the South Korean government unjustly called our measures an export ban, we decided to make an announcement.”
Se pourrait-il aussi que le Japon ait finalement commencé à regretter sa propre décision, potentiellement dommageable pour une branche de sa propre industrie ? C'est possible, après tout personne ne veut d'un partenaire économique instable et imprévisible sur le long terme, et il est presque certain que la Corée ne manquera pas désormais de poursuivre une indépendance de son industrie vis-à-vis du Japon. En ce qui nous concerne, l'histoire suit son cours, et justement, ceux de la DRAM et de la NAND n'ont a priori pour le moment pas été affectés par cette affaire si l'on en croit les analystes. (Source : Anandtech, Japan Times)
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