Nous avons essayé • G.Skill Ripjaws KM780 RGB

• Le monstre en images qui bougent

Pour le rétroéclairage et le retour sonore des touches, rien ne vaut un exemple en vidéo. Pour les effets de lumière, c'est du standard avec ce qui est faisable sur du RGB et les commutateurs MX Brown s'en sortent assez bien dans la configuration de ce clavier, même si les plus grandes touches ne seront pas silencieuses. Pour le logiciel qui a permis de faire joujou avec les DEL, ça se passe à la suite.

• G.Skill Ripjaws Unified Driver

G.Skill s'est fendu d'un logiciel unifié pour prendre en charge ses différents périphériques. L'engin est loin d'être parfait, mais le constructeur a su rendre les choses assez claires (sauf quand de l'allemand se glisse dans la version française), prenant des idées à droite et à gauche. Pour ceux qui se posent la question, le démon du logiciel (c'est-à-dire la tâche de fond qui permettra de configurer vos périphériques à la demande) prend 46Mo de mémoire.

Configuration des touches, du clavier et rétroéclairage (faut cliquay)

C'est assez basique comme soft, mais ça permet beaucoup de choses. La partie gauche permettra la gestion des profils et la droite changera en fonction de l'onglet sélectionné. La personnalisation vous permettra de configurer toutes les touches programmables, l'onglet réglage jouera sur le temps de réponse, le N-Key Rollover et les autres fonctionnalités du clavier et enfin, l'onglet éclairage vous permettra de régler les DEL RGB, le mot en allemand permettant de faire jouer des effets.

Gestion des macros et des effets de couleur (clication)

En haut à gauche, on trouve MACROS et Effet d'éclairage. Le premier menu vous permettra de gérer des macros de frappe ou de texte et de les enregistrer. Le second va permettre de faire mumuse avec les DEL RGB à votre convenance. Ils donnent une base déjà sympa et il vous sera permis de l'agrémenter à loisir. Ca n'a rien d'essentiel, c'est un peu fastidieux au début, mais une fois pris en main, ça permet de s'amuser pour peu qu'on aime les licornes.

Et hop, c'est à jour !

En haut à droite, on trouve une petite clef à molette qui mène sur ce petit panneau de configuration. On pourra y choisir la langue, se tenir à jour et réinitialiser l'ensemble aux paramètres d'origine. C'est simple, ça fait le boulot et espérons que cela s'améliore avec le temps. Outre la traduction moyenne, le soft est assez peu réactif et mériterait d'être un peu plus léger (tant à l'utilisation que sur la consommation de ressources).

• Kessilenpense ?

Placer un clavier Gaming à 169€ sur le marché qui lui convient est devenu difficile. Premièrement parce que les constructeurs délirent complètement sur les tarifs (mais bon, vu que les joueurs sont prêts à y mettre le prix, ils seraient bêtes de se priver) et deuxièmement parce que le nombre de références a explosé depuis que l'eSport est devenu à la mode. Rien que chez G.Skill, on peut aller de 119€ à 169€ en fonction qu'on veuille un bundle fourni et des DEL RGB ou pas. Le Ripjaws KM780 RGB est le haut de gamme à 169€, mais vous aurez exactement les mêmes performances en vous offrant un KM780R MX, qui n'a qu'un rétroéclairage rouge simple, oublie les touches texturées en bundle, mais se vend 119€.

Qu'on aille chez l'un ou l'autre des concurrents, mettre plus de 150€ pour du clavier Gaming RGB est devenu la norme. Il faudra sacrément avoir envie de jouer avec les couleurs pour accepter de payer 40 à 80€ de plus rien que pour ça. Le plus gros concurrent de ce clavier est le Ripjaws KM780 MX à 119€ du même constructeur et pour le confronter au produit d'un autre constructeur, on trouverait le Ryos MK FX de chez ROCCAT, vendu au même tarif avec des caractéristiques similaires. Sur le marché actuel, les touches de macro se vendent à prix d'or alors que les constructeurs essayaient de les proposer sur des claviers à tarif plus correct il y a quelques années (lorsque ça n'intéressait pas encore grand monde).

• Au rapport !

On peut dire que quand G.Skill crée une gamme dans son catalogue, elle ne le fait pas avec le dos de la main morte. Les Ripjaws KM780 sont nombreux et pas seulement parce qu'ils sont disponibles en commutateurs Cherry MX Blue, Brown et Red. Avec le Ripjaws KM780 RGB, le constructeur synthétise tout ce qui se fait de plus attrayant pour le joueur. Du rétroéclairage sauce licorne, une plaque en aluminium brossé, des commutateurs mécaniques, des touches de macro, des keycaps texturés (mais pas en AZERTY), des boutons à ne plus quoi savoir en faire (avec même un minuteur pour ne pas rater la cuisson des oeufs à la coque) et une esthétique soignée pour plaire au plus agressif des joueurs. A part un logiciel perfectible et un peu de bruit sur ses plus grosses touches (on pourrait aussi râler que le port USB n'est qu'à la norme 2.0 alors qu'on en est à la 3.0, en attendant le 3.1 et Type-C), l'engin fait bien son taf, mais il mérite quand même d'être critiqué. Tout d'abord parce que 169€ ça n'est pas rien et ensuite parce que le même constructeur propose un Ripjaws KM780R MX qui offre les mêmes performances, le RGB (rétroéclairage rouge simple) et les keycaps texturés en moins, pour 119€. Certes le joueur est capable de lâcher de gros sous pour se faire plaisir, mais à vouloir jouer sur tous les terrains (sans proposer de produit parfait de surcroit) on crée des gammes qui se concurrencent elles-mêmes. Donc le Ripjaws KM780 RGB repart de chez nous avec trois étoiles et on vous conseille vivement de vous contenter d'un Ripjaws KM780R MX si vous avez vraiment craqué pour ce type de produit.