Nous avons essayé • Roccat Kova 2015 |
————— 01 Décembre 2015
Nous avons essayé • Roccat Kova 2015 |
————— 01 Décembre 2015
Nyth, Tyon, Kova, Kiro, plusieurs Kone, Lua, Savu et même une Kova[+] qui fait de la résistance. Le catalogue de Roccat est plein de mulots. Mais pour avoir du modèle aussi bien accessible aux droitiers qu'aux gauchers, il faut taper sur de la Lua, Kiro ou Kova. La première étant très basique, la seconde offrant une forme personnalisable, mais un capteur optique à 2000DPI (avec overdrive pour le pousser à 4000DPI) et deux boutons en moins (les dents d'hippo).
Restent les Kova avec l'ancienne version ou la nouvelle au look loin d'être simpliste. Elle embarque en tout dix boutons (huit pour la Kiro, trois pour la Lua) et un capteur Pro-Optic R6 à 7000DPI, qui se trouve être un PMW-3320 à 3500DPI dopé logiciellement pour doubler ses possibilités. C'est un capteur que l'on trouvera d'ailleurs sur d'autres engins dont les tarifs pourront aller de 30€ (Xornet II de Cooler Master) à plus de 70€ (comme la DX-20 à venir chez QPAD). Pour s'offrir la version 2015 de la Kova, il faudra d'ailleurs lâcher 59,90€ en version noire ou blanche.
Outre son capteur que l'on retrouve facilement ailleurs, c'est un produit assez difficile à situer. Tout d'abord à cause du placement de ses boutons, pas pratiques à utiliser pour tout le monde, mais aussi par son design tout à fait étonnant (et encore, elle n'a pas un aileron comme ses grandes soeurs). Elle est légère (99g), sans qu'il soit possible de régler son poids et sa forme particulière permettra de la tenir un peu comme vous le désirez (Finger, Claw ou Grip) en fonction de la forme de votre main (elle ne fait que 38mm au point le plus haut). Du côté du revêtement, c'est un sans-faute, les parties en contact direct avec la main étant agréables et évitant la sudation excessive.
Pour reparler du capteur, s'il n'est pas le plus brillant de sa catégorie, il fait très bien son travail. Testé sur différentes surfaces (tapis rigide, tapis souple, bureau blanc, bureau en bois, protection de bureau opaque), il s'en sort très bien et il n'y a qu'au-delà de 3500DPI qu'il faudra vraiment être un as pour arriver à l'utiliser avec précision. D'un autre côté, le joueur qui optera pour un mulot qui monte à 7000DPI par multiplicateur logiciel devrait normalement savoir ce qu'il achète et apprécier ce genre d'engin.
Reste à parler de ses commutateurs (ou switchs) qui sont un poil bruyants, mais réagissent très rapidement (peut-être un peu trop pour les touches à côté des principales). Les boutons principaux ont d'ailleurs le droit à du Omron alors que les autres se contentent de modèles génériques, qui feront tout de même leur boulot. Pour la molette, elle marque bien chaque cran (peut-être un peu plus vers le bas) et on l'entend à l'utilisation. Un plus pour ceux qui aiment avoir un retour tacticle à ce niveau.
Comme on l'a dit précédemment, difficile de la confronter à un autre mulot. Il y en a d'autres à dix boutons, mais pas forcément placés de la même façon. Si on table juste sur de la souris pour gaucher et droitier, on peut tabler sur de nombreux modèles, parfois bien mieux équipés niveau capteur pour le même prix, mais sans retrouver le même nombre de boutons ou un logiciel aussi fourni que Swarm.
Si on devait lui trouver de la concurrence, il faudrait taper sur de la Sensei de chez SteelSeries ou sur des mulots FK de chez Zowie. Dans le premier cas, on perd deux boutons, mais on gagne un capteur laser à 5200DPI et dans le second on passe sur un Avago ADNS 3310 optique avec sept boutons et sans logiciel. Toujours en tapant dans la 60aine d'euros. Au final, un placement tarifaire qui semble cohérent pour un périphérique qui se veut hors normes.
C'est parti pour le mot de la fin. Roccat nous met entre les mains un mulot doté du nouveau design dévoilé avec la Tyon. En plus du design, il y a cette idée de réinventer la souris en lui greffant des boutons inhabituels (dans leur forme, car dix boutons ça s'est déjà fait). Si l'aileron sur les Nyth et Tyon a du mal à convaincre, le placement des boutons de la Kova 2015 est cohérent, même s'il demandera un temps d'adaptation et qu'il sera difficile d'utiliser les quatre des côtés. Côté prise en main, il n'y a rien à redire (du moment qu'on s'est habitué au placement des boutons) et le revêtement de bonne qualité permettra de longues sessions. Pour ce qui est du capteur, à part le bullshit commercial pour ne pas dévoiler ce qui est embarqué, il fait proprement son taf sur n'importe quelle surface et répondra aux besoins des joueurs en tous genres. Le rétroéclairage RGB est un plus, même si on le troquerait facilement pour voir baisser le tarif de l'engin. Enfin, le logiciel est plus que complet, mais très facile à prendre en main ce qui est une bonne chose, car ce n'est pas le cas chez tout le monde. Difficile de lui trouver des défauts, la Kova 2015 est bien pensée et seul son design pourra en refroidir certains. Avec une forme et un placement des boutons tout à fait particuliers, elle aura du mal à plaire à tous et c'est peut-être son seul point négatif, si on oublie le fait de devoir payer 60€ pour un petit capteur optique dopé pour avoir l'air d'un grand. Elle nous quitte avec quatre étoiles, son design hors-norme lui permettant d'avoir le statut de produit d'exception, mais pas de s'offrir la 5e étoile que méritent ceux que l'on peut recommander les yeux fermés.
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