Nous avons essayé • Corsair Raptor K50 |
————— 14 Décembre 2013
Nous avons essayé • Corsair Raptor K50 |
————— 14 Décembre 2013
Les LEDs du bandeau supérieur attirent d'autant plus l'oeil que le clavier propose un rétroéclairage complet sur toute l'étendue du layout, personnalisable en intensité et en couleur, puisque Corsair a retenu des LEDs RGB pour le backlighting. Même si les 16,7 millions de nuances annoncées frisent avec la blague, on peut obtenir une belle variation des tonalités afin de personnaliser son clavier selon les circonstances ou les désirs de madame (chacun son truc, hein).
La vue de +/-82° en journée, le rétroéclairage est convenable, mais sans plus
A +/-45° toujours de jour, il devient difficile de distinguer une couleur sur les touches même au niveau maximal d'intensité...
... Chose qui heureusement s'arrange dans un contexte de pénombre, sans toutefois éclater vos rétines.
Revers de la médaille, et c'est là que le contraste avec les LEDs blanches très brillantes du bandeau supérieur tranche les yeux, ce type de LED ne permet pas un angle d'éclairage très ouvert du fait même de leur structure dont on parlera un peu plus bas. Conséquence fâcheuse dans le cas de ce K50, le réroéclairage est faiblard même à son niveau d'intensité maximal. Si vous êtes positionné à la verticale, la luminosité est plutôt bonne, mais.. Qui utilise son clavier à la verticale ? À 45°, qui nous semble être le cas d'utilisation le plus courant, la donne change à tel point que certaine nuances comme le rouge ou le jaune seront à peine perceptibles en conditions de luminosités diurnes !
Lorsque la pénombre est de mise, le problème est forcément moins flagrant, mais même à son niveau maximal l'intensité lumineuse des touches s'avère rester discrète. Il nous aurait semblé plus logique de pouvoir régler à la baisse une luminosité des touches trop puissante (comme sur les K90/K95 de la même gamme) pouvant plaire à certaines et moins à d'autres, plutôt que d'avoir 2 modes d'intensité qui ne servent quasi à rien puisqu'à priori, si on achète ce clavier c'est aussi pour ses capacités de rétroéclairage.
À noter que ce dernier peut se parer de deux effets supplémentaires via le pilote logiciel : un mode cycle qui alterne les coloris, un mode Pulse qui fait osciller l'intensité lumineuse à l'image d'une respiration ; bling bling et assez inutile in fine, mais qui fera sans doute sensation auprès des bipèdes peu habitués aux jacky touchs' !
Le rétroéclairage du K50 : 8 LED RGB disposées en bas de la matrice à membranes (cliquez pour agrandir)
Les LEDS RGB (pas de SMD, dommage cela aurait atténué l'effet que vous voyez juste au-dessus) diffusent leur lumière via une plaque en plexiglass sérigraphié (cliquez pour agrandiiiir)
Comme nous sommes curieux comme des vieux cochons au Comptoir, nous avons voulu savoir comment fonctionnait ce rétroéclairage presque unique, et peut être trouver une explication à la faiblesse de son intensité. Quelques coups de tournevis aidant, une fois le capot supérieur du clavier désolidarisé du châssis on obtient la réponse : ce n'est ainsi pas un rétroéclairage uniforme du layout, mais une barre d'éclairage constituées de 8 LED RGB insérées au bas de l'ensemble membrane + matrice qui arrose l'ensemble du dispositif. Cette dernière illumine une plaque en plexiglass sur laquelle repose le tout, dotée de motifs sérigraphiés sous chacune des touches destinés à réorienter le flux lumineux vers le dôme caoutchouc, qui s'illumine alors. On a déjà pu voir ce dispositif sur le célèbre Illuminated Keyboard de Logitech avec le résultat réussi qu'on connait, à la différence que ce dernier a des touches plates.
On comprend mieux dès lors avec ce système que le rétroéclairage bien qu'il soit assez uniforme, manque de pêche, une fois la lumière atténuée d'abord par sa course sur la plaque PVC, puis via le dôme caoutchouc qui absorbe une bonne partie de l'intensité, et enfin le capuchon de la touche. Ce a quoi se rajoute l'emploi de LEDs RGB pour customiser la couleur de l'illumination : ce type de "LEDs" se subdivise en fait en un ensemble de trois LEDs, une rouge, une bleue et une verte, soit les trois couleurs primaires du spectre visible par l'oeil humain. Ces dernières installées dans une promiscuité certaine donnent l'illusion à l'oeil, à compter d'une certaine distance, que via un ensemble de trois lumières polychromatiques la source émet une lumière d'une certaine longueur d'onde correspondant à une couleur précise du spectre. En soit l'installation est maline, mais elle eut été plus efficace, et certainement plus couteuse, si ces LEDs avaient été disposée tout autour de la matrice voire même mieux, en dessous avec un chemin lumineux adapté. Une option du logiciel permet d'ailleurs de limiter le nombre de couleurs accessibles au profit d'une meilleure luminosité, mais le gain reste assez faible.
Ne boudons pas notre plaisir à utiliser ce clavier pour autant. On entend lire couramment que les claviers mécaniques ont la côte auprès des joueurs. C'est en tout cas un avis partagé par les différents services marketing des marques qui doivent bien trouver des arguments pour s'auto justifier de leurs éclats en communication. D'après les retours que nous avons de quelques retailers et du monde des LANs/eSport qui compte encore quelques adeptes en Europe, cela ne reflète pas vraiment la réalité.
Au delà du bruit rappellant les glorieuses heures de la machine à écrire qu'ils diffusent insufflant la sensation d'une frappe plus rapide, ces claviers sont très chers, et la plupart à l'image de ce K50 embarquent des touches de 14 mm x 16 mm qui sont toujours relativement petites pour les grosses paluches telles que celles de Thibaut, qui adore en plus écrire avec des moufles, ce qui ne manquera pas de provoquer chez certains des mistypes cossus, une problématique largement atténuée sur les claviers à touches semi basses ou plates, la course de ces dernières étant moins longue. Ces claviers sont loin d'être majoritaires sur les plateaux gaming bien que, il faut le reconnaitre, le feeling à la fois souple et net de la course des touches mécaniques a toujours été un must face aux dérivés plastiques ou caoutchoutés.
Les possibilités infinies de customisation du K50 ! Open bar pour agrandir via votre mulôt.
En cela ce retour à la membrane vient placer le K50 à mi-chemin entre le produit mode que tout le monde bade et le produit que tout le monde peut se payer, ou presque. À l'usage, pas vraiment de surprises sur ces membranes qui n'offrent pas la précision et le feedback des switchs mécaniques, mais en contrepartie une frappe nettement plus silencieuse, sans toutefois égaler les ténors du genre en touches plates ou chiclet. La réception du doigt se révèle être assez molle, la pression à exercer relativement forte, tandis que le retour de la touche à sa position de repos est quant à elle assez vigoureuse ; un feeling qui n'a pas faibli d'un poil après quelques semaines -c'est rassurant- d'un usage intensif sur nos petits doigts boudinés. On est donc sur un frappé qui n'est pas du tout linéaire, typique des dômes caoutchoutés ayant une telle amplitude, les touches étant perchées à 19 mm de hauteur.
Un toucher qui plait ou ne plait pas, difficile d'aller plus loin en restant objectif, si ce n'est pour parler de l'efficacité du K50. Disposant de l'anti ghosting sur tout son layout, vous pouvez si vous êtes très performant balancer 532 ordres quasi simultanés au clavier sans qu'il bronche ou ne se bloque, à condition que vous arriviez à jouer du poignet pour maitriser les différentes latences de retour des touches. Car oui si vous venez de mars et que vous disposez de 5 paires de mains, alors peut être serez vous réellement plus performants avec un clavier mécanique, plus prompt à la frappe en masse comme dirait Marcel !
Le K50 est évidemment livré avec sa panoplie software, un pilote et un petit logiciel résidant permettant en sus de ce dont nous avons parlé plus haut, de gérer ses profils, enregistrer des macro commandes ou encore d'assigner en justice les touches G1 à G18 comme bon nous semble. Comme d'habitude, la partie logicielle chez Corsair ne brille ni par son ergonomie ni par ses qualités techniques et pas vraiment par ses qualités esthétiques ; mais cela fonctionne et c'est bien tout ce qu'on lui demande.
Les 3 pages de réglages du logiciel (cliquez pour ... ahem, bref)
Sympathique, comme souvent dans la ligne de périphériques de notre corsaire préféré, le K50 reprend les grandes lignes d'une gamme ultra classe, avec tout de même une légère ponction dans sa moelle épinière. Exit ainsi le feeling mécanique au profit de dômes caoutchoucs qui ont leurs adeptes, de l'aluminium au profit du plastique, certes de bonne qualité. Même s'il conserve ses lignes aérienno-angulaires typiques, le K50 souffre d'un défaut d'intensité sur son rétroéclairage qui est pourtant l'un des arguments majeurs du périphérique qui se targue d'embarquer une possibilité de customisation jusqu'à 16,7 millions de couleurs, en théorie juste puisqu’en réalité on compte les différences de luminosité dans ce bluff marketing. Affiché à un tarif conseillé de 79€, c'est à notre sens un peu cher payé pour un produit fonctionnel et agréable à utiliser, mais qui pêche dans le détail.
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