Test • Gigabyte, DFI et Asus sur le X58

• Asus P6T

Comme il est de coutume chez Asus depuis un petit moment, le PCB est noir et la carte utilise des dissipateurs en aluminium de couleur bleue se mariant avec harmonie au reste de la carte. Puisque l'on est au niveau de l'esthétique et toujours dans un souci d'harmonie, il eut été plus judicieux d'utiliser des slots bleus au lieu d'orange pour la DDR3 mais ce n'est après tout que du détail, l'orange et le bleu vous me direz, ca va ensemble. La carte a en tout cas une belle allure et le layout est bien pensé évitant les écueils telle la condamnation de ports SATA par des cartes PCIE longues. Notons aussi la présence de 4 connecteurs pour ventilateurs dont un PWM à 4 pins.

(cliquez pour agrandir)

Si l'on retourne la bête, on retrouve la contre-plaque métallique qui permet de limiter les contraintes au niveau de la carte mère lors de la mise en place du ventirad CPU qui, pour le modèle radbox, utilise une pression plus importante que précédemment. Cette rigidification sera de toute façon bienvenue, les constructeurs de ventirads alternatifs "pesants" n'ayant d'ailleurs pas attendu pour fournir une contreplaque additionnelle pour la fixation de leur radiateur. La carte utilise toujours le design Stack Cool 2 censé améliorer la dissipation thermique des composants via les diverses couches du pcb.

Le X58 pourtant débarrassé du contrôleur mémoire reste une puce dégageant de la chaleur, Asus a donc pour son refroidissement utilisé un radiateur relativement imposant et relié via un caloduc à un second radiateur surplombant les Mosfets de l'étage d'alimentation CPU. Notons la présence de 2 phases pour l'alimentation de ce NorthBridge ou IOH comme le désigne à présent Intel.

Pour finir avec cette première série de clichés, petit zoom sur le radiateur surplombant le SouthBridge (ou ICH) qui lui est beaucoup plus réduit et n'utilise pas de caloduc pour le lier à l'ensemble. Ce dernier chauffant relativement peu, il est vrai que l'avantage serait plutôt d'ordre esthétique ici, le caloduc étant à la mode... Vu la faible hauteur de ce radiateur, pas de problème à craindre non plus coté carte graphique insérée dans le slot PCIE situé en face. Pour finir, remarquons là aussi les 2 phases servant cette fois à l'alimentation de la DDR3.

(cliquez pour agrandir)

Puisque l'on parle de la mémoire, les 6 slots caractéristiques de la gestion triple-canal de la DDR3 par le Core i7 sont bien présents de quoi gaver sa configuration de mémoire malgré une tarification bien moins avantageuse que la DDR2. Rappelons également qu'il est indispensable de remplir les premières banques d'abord soit ici les slots oranges sous peine d'écran noir au démarrage en cas d'inversion.

Au niveau des ports d'extension, on retrouve 2 ports PCIE 2.0 16x (bleu) ainsi qu'un port PCIE 2.0 4x (blanc) ce qui permet d'envisager un tri-SLI par exemple bien que le câblage en 4x du troisième port constituera un handicap indéniable. Pour le reste, 2 ports PCI et un port PCIE 1x complètent le tout en assurant ainsi des possibilités de connexion variées et suffisantes pour la plupart. Un connecteur floppy est toujours présent pour ceux qui en auraient encore l'utilité.

Petit tour du côté des ports SATA, les connecteurs des 2 premiers canaux gérés par l'ICH10R ne se retrouvent pas orientés à 90° en bout de carte mais à plat, cela dit leur placement ne gêne pas la mise en place d'une carte PCIE longue dans le premier slot et leur orientation sera plus pratique pour ceux disposant d'un boitier étroit.

(cliquez pour agrandir)

Les 4 autres canaux du SouthBridge Intel se retrouvent eux par contre bien orientés à 90° en bout de carte et côtoient les 2 ports gérés par une puce additionnelle JMicron ainsi qu'un port IDE toujours pratique pour ceux conservant des lecteurs/graveurs/HDD à ce format.

Pour ce qui est de la connectique au niveau du back-panel, on retrouve les antédiluviens ports PS2 qui refusent toujours de mourir, 6 ports USB 2.0 trouvent également leur place tout comme un port Lan Gigabit, un Firewire et un e-SATA. Finissons par les classiques prises jack 3.5mm et les sorties audio numériques, optiques et coaxiales le tout géré par une puce HD audio Realtek ALC1200 à 8 canaux. Tout est complet et même si une seule prise Lan Gigabit paraîtra peu à certains, c'est largement suffisant pour la majorité !

(cliquez pour agrandir)

A coté du standard connecteur ATX 24pins, on retrouve les très pratiques switchs "Power" et "Reset" qui permettent d'utiliser en toute simplicité pour ceux qui le désirent la carte en dehors d'un boîtier. Il est intéressant de remarquer que ces derniers font à présent et presque systématiquement partie de la dotation standard des cartes mères de ce niveau ce qui est un plus très appréciable.

Enfin, finissons par le socket LGA 1366 destiné à accueillir les Core i7. Pour alimenter ces derniers, Asus a doté sa carte mère de 8 phases soit un nombre parfaitement suffisant si les composants retenus sont de qualité. Nous verrons le résultat à ce niveau dans quelques pages. Dernier point remarquable, Asus a conservé en sus des entr'axes du Socket 1366 ceux du 775 ce qui peut permettre la conservation de son ventirad à ce format!

(cliquez pour agrandir)

A présent que la partie hardware de la carte n'a plus de secrets, quid du bios? Classique sur une carte mère Asus à chipset Intel, c'est un bios AMI qui est retenu. Il s'articule autour "d'onglets" dans la partie supérieure et de menus déroulants en dessous. Nous allons nous attacher aux points remarquables du bios sans détailler les menus qui sont communs à tous les bios comme la gestion de l'alimentation ou des périphériques intégrés. Notons tout de même qu'Asus a pris la peine de le traduire en français et que si cette traduction est imprécise parfois cela reste un effort tout à fait louable!

Le menu principal permet le réglage justement de la langue de la date et l'heure. Plus intéressant, il permet le réglage du contrôleur SATA de l'ICH10R soit en mode standard, soit RAID soit AHCI. Ce dernier dispose d'ailleurs d'un sous-menu dédié pour la configuration des périphériques reliés au contrôleur.

Passons à présent à "l'âme" de la carte mère, le menu AI Tweaker. C'est à partir de ce dernier que le fonctionnement du CPU et de la mémoire peut être optimisé aux petits oignons. Des options d'overclocking semi-automatique sont présentes et pourront plaire aux débutants, les autres basculeront rapidement en mode manuel. Un premier pavé permet l'activation/désactivation des technologies d'économie d'énergie du CPU et turbo pour un overclocking automatique selon la situation et le TDP max du CPU. C'est ici également que se règleront les fréquences Bclk, PCIE, QPI et mémoire. Pour cette dernière un sous-menu timings est présent.

(cliquez pour agrandir)

C'est alors une foison de réglages qui s'offre à l'utilisateur et le pointilleux pourra alors passer des heures jours à optimiser le moindre élément, les autres se contenteront d'utiliser le mode auto et de régler les paramètres principaux.

(cliquez pour agrandir)

Enfin, le menu AI Tweaker permet bien sur le réglage de toutes les tensions utiles pour l'overclocking en commençant par celle du CPU pouvant aller jusqu'à 2.1v (de quoi réduire si vous n'y prenez pas garde en fumée votre beau Core i7 flambant neuf) en passant par celle de l'IOH (X58), ICH et mémoire (2.46v). L'option Load Line Calibration est présente permettant de stabiliser la tension du CPU en charge.

Dernier menu que nous détaillerons ici, les réglages CPU avancés permettent l'activation ou désactivation de la virtualisation, du turbo, de l'hyperthreading ou de certains coeurs.

(cliquez pour agrandir)

Voilà c'est à peu près tout pour notre P6T sachant bien sûr que sur de telles cartes mères 10 pages ne permettraient pas d'être exhaustif vu le niveau de fonctionnalités offert. Rappelons une parmi tant d'autres le toujours très utile EZ flash qui permet de mettre à jour le bios à l'aide d'une simple clé USB et capable d'aller lire sur les partitions NTFS dans ses dernières révisions. A présent, place à notre seconde compétitrice du jour page suivante.