Nous avons essayé • ASUS ROG Strix Scope RX |
————— 19 Février 2021
Nous avons essayé • ASUS ROG Strix Scope RX |
————— 19 Février 2021
Démonter le nouveau ROG Strix Scope RX n'a pas représenté un challenge particulier, toutes les vis à retirer se trouvent à l'avant, il y en a 17 disséminées entre les capuchons et une particulièrement mal placée sous la zone RGB du logo dans le coin supérieur droit du clavier. Il s'est avéré que c'est un emboîtement en plastique autocollant qu'il faut retirer (péniblement) pour pouvoir accéder à la 17e vis planquée en dessous, ce qui n'est pas forcement facile à réaliser sans abîmer le truc au passage. Notez que retirer les capuchons est assez pénible également, ils tiennent bien en place et comme aucun accessoire n'est inclus pour les enlever facilement, si vous n'en avez pas un autre sous la main, il faut y aller avec ses gros doigts. Le plus important est de faire en sorte de les soulever le plus verticalement possible avec soin, sous risque sinon d’abîmer l'une ou l'autre petite patte, qui se plient d'ailleurs plutôt facilement. Il vaudra mieux ne pas trop jouer avec.
La face avant du clavier sans ses capuchons ? Très propre, bien entendu. On distingue ici bien le gros « socket » blanc à 4 points des capuchons et la LED individuelle située au centre. On rappelle que la base des interrupteurs est transparente et sert pour la diffusion du RGB. Voici ensuite le dessous de la plaque avant en aluminium. Idem, c'est très propre, sans bavure. C'est ici que se trouvent les stabilisateurs pour les grandes touches du clavier et comme vous pouvez le voir, les interrupteurs optiques ne sont pas soudés, puisqu'ils n'ont pas besoin de l'être.
Le PCB a été travaillé des deux côtés. Sur la première face, en contact avec les interrupteurs, se trouvent les LEDs et la partie optique individuelle de chaque interrupteur, on y distingue bien les deux « balises » optiques de chaque côté de l'orifice dans lequel s’emboîtera le derrière de l'interrupteur pour « couper » le faisceau optique. Le PCB est vissé à la coque arrière en ABS avec 5 vis supplémentaires, absolument tous les pas de vis du clavier sont localisés sur cette partie, et sont donc évidemment en plastique.
Et hop, la face cachée du PCB, où se trouve le reste de l'électronique pour l'USB, le RGB et toutes les fonctions du clavier, et c'est bien une puce ARM de chez STMicro qui est aux commandes de l'ensemble. Encore une fois, la propreté de la conception est exemplaire, mais c'était certainement indispensable pour pouvoir prétendre à la certification IP56.
Pour finir, une vue de la coque arrière en ABS du clavier, dans laquelle est solidement vissé le câble USB 2 en 1, il ne risque certainement pas de bouger, mais devrait être facilement remplaçable, les connecteurs étant standards.
En somme, rien à lui reprocher côté qualité d'assemblage, finition et matériaux. Un bilan presque parfait si ce n'est pour le « double » coil whine dont notre modèle souffre... Oui, notre ROG Strix Scope RX sifflote et ça peut s'entendre jusqu'à un mètre du clavier dans une pièce assez calme, et « double » parce qu'il y a un « whine » permanent et un autre qui varie avec le RGB... Précisons que l'auteur de ce test a les oreilles plutôt sensibles à ce genre de bruit agaçant, mais ne possède pas des sens hors du commun non plus.
Ça ne veut évidemment pas dire que le clavier est défectueux, il fonctionne très bien et il est tout à fait possible que ce défaut soit isolé à notre exemplaire. Aucun autre test n'a à notre connaissance rapporté ce problème, mais encore faut-il y prêter attention et réaliser le test dans un environ silencieux, sans casque sur les oreilles. Ce n'est pas non plus une première pour un clavier, il se trouve que le G900 de chez Logitech en a souffert aussi, mais ce n'est pas le genre de défaut que l'on attend d'un clavier, cela reste donc un peu difficile à accepter... Peut-être un point à garder en tête, en attendant les retours d'utilisateurs n'ayant pas lu ce test.
C'est toujours l'Amoury Crate qui est en charge de la gestion logicielle des périphériques chez ASUS. Pour l'anecdote, au premier branchement du clavier, un pop-up vous invitera d'installer le logiciel pour votre nouveau jouet, droit au but ! L'installateur ne pèse pas lourd au téléchargement du site du fabricant, seulement 1,31 Mo, et le dossier tout frais après l'installation ne fait que 57,4 Mo - très léger donc ! À l'usage, le logiciel consomme en moyenne 130 à 140 Mo, mais augmente au fur et à mesure que vous utilisez tout ce qu'il a à offrir. Le maximum que nous avons constaté a été d'environ 220 Mo. La consommation CPU est dans l'ensemble négligeable, 0,1 % en moyenne « au repos », et jusqu'à 1,7 % en usage, en fonction du réglage effectué. Le logiciel semble être fréquemment mis à jour, la dernière est du 15 janvier 2021.
Vu ainsi, Amoury Crate semble léger. Mais ce serait oublier tous les services qu'il utilise en arrière-plan : Armoury Crate (4 Mo), Amoury Crate Service (15,2 Mo), Amoury Crate User Session (24,4 Mo), Armoury Socket Server (1,5 Mo), AmourySwAgent (1,0 Mo), AmouryWebBrowser (9,3 Mo), 3 instances de ASUS NodeJS Web Framework (0,8 + 12,4 + 3,0 Mo), AsusCertService.exe (2,5 Mo)... Autant la consommation de ressources n'a rien de dramatique, autant on se demande si le logiciel n'en manigance pas un peu trop en arrière-plan. Fermer le programme n'a aucune incidence sur ces services, qui restent tous actifs, sans exception. Bof...
Il faut dire que le logiciel en propose peut-être un peu trop, avec une page dédiée aux « bons plans » pour des jeux vidéo, une autre pour la propagande journalière du constructeur ou encore un centre utilisateur pour connecter votre compte ROG. Les paramètres de l'application se résument au choix d'un thème, du choix de la page d'accueil et la recherche de mises à jour pour le logiciel et firmware. En plus des onglets déjà mentionnés, passons également rapidement en revue ceux qui ne concernent pas directement le clavier.
Nous y trouvons l'onglet « Profil d'environnement » pour le choix du profil d'Armoury Crate. À chaque profil peuvent être liées des applications, défini un volume spécifique, sélectionnés le profil des différents périphériques et l'effet Aura Sync. « Bibliothèque de jeux » se passe de commentaire, il s'agit simplement de la liste des jeux (compatibles) installés sur le PC et auxquels vous pouvez attribuer individuellement un profil de réglage spécifique. Enfin, « Aura Sync », l'écosystème ARGB d'ASUS, pour la synchronisation des effets lumineux entre le hardware compatible, comme ce clavier. Notez que vous avez le choix de n'avoir que les icônes affichées dans le menu latéral.
En ce qui concerne le clavier, il faut cliquer sur « Appareil » puis choisir le périphérique souhaité. Le clavier nous offre 3 paramètres : « Touches », « Éclairage » et « Mise à jour du firmware ». Le premier permettre de personnaliser chaque touche du clavier une à une. Toutes ? Oui, toutes, et c'est une pléthore d'options qui s'offre à nous. L'éclairage propose 10 modes prédéfinis, en plus d'Aura Sync et pour lequel vous pouvez créer vos propres effets avec Aura Creator. Selon la nature du mode choisi, il est évidemment possible de régler les couleurs, les motifs, la luminosité, l'effet, la vitesse, etc. La mise à jour du micrologiciel vous renverra dans l'onglet des paramètres du logiciel, où vous pourrez effectuer manuellement la recherche d'une mise à jour.
Et voilà, c'est certainement tout ce qu'il y a à dire, pour un programme dans l'ensemble suffisamment complet, mais pas forcément simple ni le plus intuitif à prendre en main, et qui mériterait bien d'être allégé de certaines choses, comme des sections actualités et bons plans. Certains regretteront peut-être aussi l'absence de certains réglages, comme le taux de transfert de l'USB (mais qui touche vraiment encore à ce paramètre de nos jours ?). Toutefois, l'essentiel est bien là.
À 139 €, le ROG Strix Scope RX est pile au cœur de l'action du marché du clavier et cela correspond aujourd'hui au prix moyen d'un clavier de joueur avec de bonnes caractéristiques. En tant que clavier mécanique à interrupteurs optiques, le modèle d'ASUS viendra se frotter à des alternatives comme le récent Vulcan TKL Pro (159 €), les nombreuses variations du Huntsman de Razer (129 à 219 €) et les AORUS K9 (179 €). Il en existe évidemment d'autres, la version non TKL du clavier de Roccat susmentionné, ainsi que le fameux K100 de Corsair, mais ce n'est plus vraiment la même catégorie. Bien entendu, si avoir des interrupteurs optiques et la sensibilité qui vient avec vous importe peu, les alternatives sont alors évidemment beaucoup plus nombreuses... Notez que le ROG Strix Scope existe au même prix en version PBT, les interrupteurs optiques en moins.
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