Nous avons essayé • ASUS ROG Strix Scope RX |
————— 19 Février 2021
Nous avons essayé • ASUS ROG Strix Scope RX |
————— 19 Février 2021
ASUS ROG Strix Scope RX | |
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Dimensions | 440 x 137 x 39 mm |
Poids | 1,07 kg |
Couleur | Noir/Gris |
Format | AZERTY 105 touches |
Commutateurs |
Mécaniques optiques 100 millions d'activations |
Rétroéclairage |
Individuel par touche Aura Sync |
USB |
USB 2.0 1,8 m |
Autre |
100 % NKRO Anti-ghosting 1000 Hz/1 ms Relais USB 2.0 IP56 |
Tarif | 139,99 € |
Garantie |
2 ans |
Hop, on déballe le clavier de son carton « barebone » rouge et noir très ROG, l'objet bien emballé dans son enveloppe en tissu, mais accompagné d'aucun accessoire, sauf à compter les quelques morceaux de papier et deux autocollants que vos enfants (ou vous-même, ne niez pas) finiront bien par coller sur le derrière de votre Berlingo, à la droite du logo Apple (nous sachons). Ensuite, le clavier sous les yeux, on sera tout d'abord surpris par son aspect presque modeste, loin d'être aussi prétentieuse qu'un ROG Strix Flare ou ROG Strix Claymore. Pour un clavier ROG Strix, c'est discret et plus minimaliste qu'attendu, on croirait presque être en présence d'un K7 TUF Gaming, c'est même un poil plus sobre que le précédent. Heureusement, un logo ROG rétroéclairé en couleur comme le reste du clavier se trouve toujours dans le coin supérieur droit, à côté des indicateurs lumineux, complétés par une inscription « Republic of Gamers » dans le coin opposé diagonalement, tout ce qu'il faut pour nous rappeler de l'origine du clavier.
Parce qu'il ressemble à 90 % des claviers gaming contemporains, son apparence ne marquera pas les esprits, mais au moins n'agressera pas l’œil non plus, avec un top fait d'une plaque intégrale en aluminium parfaitement lisse et absolument non brossé, pour un rendu finalement assez quelconque, mais discret. Par contre, le nouveau clavier a le bon goût d'être certifié IP56, c'est-à-dire résistant aux projections d'eau et à l'accumulation de poussière, ça ne promet donc pas une étanchéité parfaite, mais c'est toujours ça de gagné, et il fait bon de voir que de plus en plus de constructeurs s'y mettent pour leurs périphériques.
Le ROG Strix Scope RX n'offre rien de très particulier, outre son layout AZERTY 105 touches, l'emprise au bureau est minimale, et c'est tant mieux. On regrettera évidemment l'absence de touches physiques supplémentaires pour des raccourcis multimédias dédiés ou d'une molette pour le volume, mais en pratique peu de claviers milieu de gamme en possèdent, ASUS n'a donc pas décidé de faire figure d'exception. Bien entendu, des fonctionnalités secondaires sont toujours plus ou moins intelligemment disséminées sur l'ensemble du clavier. Par exemple, les touches directionnelles serviront ici à régler le RGB (mode et luminosité), les numéros 1 à 6 pour la sélection du profil et F5 à F11 pour le multimédia.
D'ailleurs, ASUS a ici réutilisé l'une de ses astuces pour contourner ce manque. Les différents raccourcis multimédias sont en réalité les actions par défauts des touches F5 à F11, et il faut donc se servir de la touche FN pour exploiter leur fonction originelle. Notez qu'il est possible de renverser le fonctionnement des touches F5 à F12 en utilisant le raccourci FN + INS FN LOCK. Si celles-ci ne vous servent que rarement et que vous avez plutôt l'utilité des contrôles multimédia, c'est effectivement un petit détail très appréciable que tout le monde ne propose pas.
La touche F12 est également supplantée par une fonction permettant — comme le logo d'Assassin ou de hacker avec son hoodie (au choix) le suggère — de réduire en un seul clic toutes les fenêtres à l'écran et de mettre le PC en sourdine simultanément ! On vous laisse imaginer les quelques scénarios où ce mode privée du bout du doigt saurait se montrer bien utile... Et sinon, l'autre petit plus pour les joueurs de FPS, une touche CTRL gauche 2 fois plus grande que d'ordinaire.
Quoi d'autre ? Côté ergonomie, le clavier a été construit autour d'un profil OEM, proche du profil DCS, où les touches supérieures sont les plus hautes et celles du bas sont les plus inclinées - sur le marché du clavier gaming, les profils DSA et SA sont généralement les plus courants. De tailles standards, les capuchons sont de bonne facture, même si ce n'est pas du PBT, il s'agit d'ABS double-shot (que l'on peut considérer comme étant premium), lisse, mais avec une bonne accroche, peint en noir sur le dessus et laissé brut en dessous.
Pour les caractères, ASUS a choisi une police d'écriture assez typée « joueur », clairement inspirée de la police « Spiderman », le rendu et clair et propre. Elle ne plaira pas forcément à tout le monde, mais combien de joueurs regardent encore vraiment leur clavier régulièrement ? Enfin, l’emboîtement des capuchons est propriétaire, avec 4 pieds se logeant dans les 4 coins du socle carré blanc bien large du switch ROG RX. Si le clavier est plutôt discret dans l'ensemble, on notera tout de même qu'un logo ROG a été moulé à l'avant (face au joueur) de la base transparente de chaque interrupteur, complété par une inscription ROG à l'opposée.
Le ROG Strix Scope RX possède un relais USB, malheureusement celui-ci est limité à l'USB 2.0. Cela peut néanmoins toujours servir pour y brancher le receveur sans-fil d'une souris, par exemple. Qui dis relais USB, dit aussi gros câble, et celui du Scope est effectivement bien épais dans son enveloppe en PVC. Malgré sa taille, le câble reste suffisamment flexible, mais pas autant qu'un câble tressé. Ensuite, à 30 cm de la fin, le câble se divise en deux, deux prises USB distinctes sont à brancher, l'une pour le clavier et l'autre pour le relais USB. Chaque élément est marqué de l'emblème ROG comme ASUS aime à le faire un peu partout où il y a du vide, mais aussi d'une icône pour connaître le rôle de chaque prise.
On vous avait bien dit qu'ASUS a horreur du vide, eh bien sachez que le dessous du clavier est intégralement strié et marqué d'un bon gros logo ROG, bien entendu. Ça n'a absolument aucun intérêt puisque vous ne le verrez jamais, mais au moins vous savez que ça existe... Quoi d'autre ? 4 patins en caoutchoucs et des cales de rehausse permettant d'ajouter 8° à l'inclinaison du clavier.
Pour finir ce tour visuel du propriétaire, une brève vidéo de démonstration des capacités RGBesques du ROG Strix Scope RX. L'éclairage est évidemment plutôt réussi, avec 4 niveaux d'intensité lumineuse et une option OFF. Les reflets du RGB sur la surface en aluminium sont doux, et chaque caractère est bien illuminé et parfaitement lisible, y compris secondaire. Les indicateurs lumineux de verrouillage du clavier sont illuminés en blanc et bien visibles. On vous laisse admirer :
Comme la majorité, ASUS utilise depuis longtemps des interrupteurs de chez Cherry, mais comme beaucoup d'autres l'ont fait aussi tour à tour au fil des années, il s'est lancé dans l'interrupteur fait maison, probablement aussi en partie pour contourner le fait que Cherry ne propose pas encore d'interrupteur mécanique optique, puisqu'il s'agit justement de la nature des switchs ROG RX Optical d'ASUS, ici en version RED (la seule existante pour l'instant).
Les caractéristiques des RX RED sont les suivantes : un fonctionnement linéaire sans clic, un point d'activation plutôt court à 1,5 mm, une course totale de 4,0 mm, avec une force initiale d'activation de 40g, pour une force totale de 55g. Si l'ensemble des caractéristiques vous en rappelle un autre, il s'agira très probablement de celui des Cherry MX RED, très proches sur le papier.
En pratique cette proximité se vérifie aussi. Les ROG RX fournissent cette même frappe lisse, assez sensible et relativement linéaire, à la différence que le fonctionnement optique (l'actionnement se fait donc par la coupure d'un faisceau lumineux, au lieu de se faire rejoindre deux points de contact) leur confère en principe aussi un avantage de vitesse et de réactivité. Tout un pouvant paraître un peu mous/trop doux (caractéristique que nous avons subjectivement appréciée), les ROG RX sont un poil plus durs à l'appui que les Cherry MX RED, notamment en fin de course.
En théorie, les interrupteurs optiques possèdent une latence plus constante et fiable, mais la différence à l'usage avec un très bon interrupteur purement mécanique est certainement difficilement mesurable et appréciable. Les autres avantages de ce type d'interrupteur sont une durabilité généralement supérieure grâce à la réduction de la partie mécanique et le fait qu'il ne nécessite pas d'être soudé au PCB (donc plus facilement interchangeable). Enfin, la fixation des capuchons sur 4 points permet d'avoir des touches bien stables.
L'autre bonne nouvelle, c'est que le clavier est aussi relativement silencieux, pour un clavier mécanique, même si ce n'est pas non plus l'exemplaire le plus discret que nous avons eu entre les mains. Les derniers claviers de Corsair font un peu mieux à ce niveau, par exemple, mais c'est une appréciation qui reste de toute façon assez subjective et très dépendante des préférences de chacun. Par exemple, outre son « clac clac » assez typique, les plus pointilleux remarqueront toujours le petit bruit de rebond des ressorts lors du retour de touche sur le ROG Strix Scope, léger, mais perceptible en tendant un peu l'oreille, mais c'est le cas sur la majorité des claviers mécaniques. Pour le reste, le N-key Rollover et l'anti-Ghosting font également bien leur travail à l'usage. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire sur le clavier à l'usage, il nous reste maintenant à le déshabiller !
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