Nous avons essayé • Cooler Master CK550

• Les papattes sur les toutouches

La recette, nous l'avions entendue en juin 2018 : un prix plus agressif, certes, mais cela n'est pas pour autant que Cooler Master laisse tomber l'équipement gamer : N-key rollover, macros et RGB par-touche sont de la partie sur ce CK550. Par contre, il a fallu faire l'impasse sur les switch Cherry pour se tourner vers des Gaterons, très probablement pour alléger la facture. Le modèle que nous avons reçu dispose de leur version Red qui nous laisse une impression très positive. Le ressenti est identique à leur version chez la cerise, les axes coulissent parfaitement et le bruit est même un chouille plus discret, bien que cette caractéristique provienne également des matériaux et des finitions du châssis. Caractéristiques rouges obligent, nous vous conseillons cependant un autre type de switch si vous comptez utiliser le CK550 pour de traitement de texte ou de la programmation. Si malgré tout vous souhaitez absolument la cerise, le Corsair K63 pourrait vous satisfaire, à condition de se passer de RGB et du pavé numérique, et de débourser 20€ de plus, ou opter pour le HyperX Alloy, équipé d'un pavé numérique mais pas toujours pas de RGB pour 79€. Au niveau des manques de ce CK550, on citera l'absence de repose-poignet et de touches ZQSD supplémentaires, bien qu'un démonte-touche soit par contre bien présent. Si ces dernières sont incontournables pour vous, Cooler Master les fournis avec le MasterKey L, qui existe pour 99€ en version framboisée sans RGB.

Notez que ce CK550 se décline également en CK551 équipé des fameux switchs Cherry, et CK552 qui arbore un aluminium bien plus sombre. Cependant, le premier nommé est tout bonnement introuvable et le second n'est pas importé dans nos contrés du fait d'un accord de distribution unique signé avec Best Buy (USA) et Staples (Canada), autant dire qu'il va falloir se contenter en Europe du CK550 épicétou.

La disposition des touches est on ne peut plus standard, avec un AZERTY bien français. Le rétroéclairage fait des merveilles - nous y reviendrons page suivante. Les présélections des profils lumineux se trouvent sur les touches 1, 2, 3 et 4 pour une configuration sur les FXX, ce qui relègue les contrôles de média sur le bloc de six touches entre le pavé numérique et le corps du clavier. Pas très pratique de changer le volume sans regarder ses mains, mais pour le prix il est difficile de lui en tenir compte.

On ne sera pas sans noter que les pads en caoutchouc sont en nombre restreints : seulement deux sur le devant de périphérique. Pas de panique, les cale-pieds arrières sont en fait complètement recouverts d'une couche adhérente similaire assurant l'immobilité du trukatouche dans vos séances de jeu. Pas de soucis donc à l'usage, même dans une configuration encourageant les frappes musclées. On aurait tout de même été rassurés par une ou deux bandes supplémentaire, juste au cas où.

Les cale-pieds sont assez courts pour un modèle du genre ce qui, combiné aux touches hautes, empêche de voir correctement les indicateurs lumineux de verrouillage du pavé numérique / majuscule / défilement, placés un peu trop bas. Il s'agit probablement du seul vrai point noir de ce produit, d'autant plus que les leds pas vraiment farouches se font facilement oublier lorsque le soleil pointe le bout de ses rayons. Dommage ! Nuançons tout de même : ces voyants deviennent de moins en moins utilisées, et sont bien visibles après un rendez-vous chez un rhumatologue s'occupant de rendre votre colonne vertébrale droite.