Nous avons essayé • Corsair K70 RGB MK.2 |
————— 02 Octobre 2018
Nous avons essayé • Corsair K70 RGB MK.2 |
————— 02 Octobre 2018
Corsair K70 RGB MK.2 | |
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Dimensions | 438 x 170 x 40 mm |
Poids | 1,25 Kg |
Format | AZERTY complet |
Commutateurs | Cherry MX Blue, Brown, Red, Speed ou SIlent |
Rétroéclairage |
Licornesque |
Logiciel | iCUE |
Tarif | 169€99 (Red/Blue/Brown) - 179€99 (Silent/Speed) |
Garantie |
2 ans |
Quid des améliorations par rapport au K65, que nous avions testé en 2016 en version RapidFire ? La filiation saute aux yeux. Le design des rebords rugueux a certes été revu, mais la texture est bien la même, et est toujours présente sur la barre d'espace, sans que cela soit indiscret à l'utilisation.
Pour ce test, Corsair nous a aimablement pourvu de deux variantes : la première équipée de switchs MX Speed, qui prend alors le qualificatif "RAPIDFIRE" et l'autre en MX Silent (Red). Au niveau de ces derniers, pas de surprises : le Silent étant effectivement moins bruyant : le son semble comme étouffé, ce qui nécessite un petit temps d'adaptation si vous venez d'autres switchs mécaniques plus bruyants. Quant aux Speed, on savait également déjà à quoi s'attendre : le déclenchement est très nerveux, ce qui saura ravir les joueurs de MOBA et autres titres où les réflexes aiguisés sont un avantage non négligeable, et embêter les rédacteurs et autres programmeurs - la différence avec des MX Blue ou Brown au niveau de la précision de frappe étant des plus marquées. Au passage, si les switchs goûts cerise ne sont pas adaptés à votre palais, des équivalents membranesques existent pour un prix bien plus doux, tel le K.55 de la même marque, qui accuse 120€ de moins que ce modèle-ci, les touches macros dédiées en prime ! Chez Razer, le Blackwidow Chroma V2, qui utilise des switch maisons, troque les touches média pour des raccourcis programmables, et ne vous coûtera "que" 150€. Au niveau des fonctionnalités de ce K.70 MK.2, nous retrouvons le classique RGB, le N-key rollover, l'anti ghosting et les touches média sur lesquelles nous reviendrons un peu plus tard.
Le châssis du clavier est en aluminium, de qualité aéronautique nous vante le marketing (*sic*). Nous vous souhaitons de ne pas avoir à tester sa résistance, en ce qui nous concerne nous n'avons rencontré aucun problème. Le bouzin est bien lourd et respire la solidité, le métal brossé penchant presque pour un clavier professionnel - avant que le RGB ne se rappelle à votre rétine.
Si le métal est du plus bel effet, le plastique n'est pas en reste : dense au toucher, doux et adhérent, il vient compléter sans accro le rendu. À l'usage cependant, force est de constater que les traces de doigts et la poussière apprécient bien ce revêtement (en particulier le repose-poignet) : avis aux amateurs de ménages, ce clavier demande de l'entretien si vous souhaitez le conserver dans un état neuf-brillant ! Notez que si seul l'aspect extérieur compte à vos yeux, le Strafe de la même marque propose un design très similaire pour 50 bouzoufs de moins, perdant au passage les touches média et la molette de volume.
L'encombrement est standard pour ce type de produit (il faut dire que l'écartement des touches est assez standard, sans quoi l'utilisateur se retrouve vite perdu). Le repose-poignet est assez long, mais discret à l'usage, aucun rebord ne se faisant sentir grâce au profilage travaillé par Corsair.
Au dos, on retrouve des crampons en caoutchouc bien épais : pas de soucis à se faire en ce qui concerne le maintien du périphérique. L'étiquette n'apporte que quelques infirmations pas vraiment utiles sur la référence et le nom de produit (et ne recouvre aucune vis), et on note la présence de deux passe-câble qui, s'ils ne vous dérangeront sûrement pas, manquent quelque peu d'utilité. Il faut dire que les périphériques placés en dessous du clavier ne sont pas légion - peut-être un microphone si vous streamez ? - tout dépendant en fait de votre positionnement personnel.
On apprécie particulièrement le mécanisme de maintien du repose-poignet, qui réussi la difficile tâche d'être à la fois solide, facile à mettre, facile à enlever tout en restant en plastique ! En effet, une encoche permet de venir placer le support pour vos mains sans encombre ; et quand vient le moment de le retirer, il suffit de le rabattre vers le dos du clavier pour que les clips de fixations se défassent en un clic. À cela on rajoute un jeu quasi invisible une fois le tout assemblé : un bon point pour ce K70 MK.2.
À l'instar du ROG STRIX Flare, ce K70 MK.2 est équipé de touches médias et d'une molette de contrôle de volume. Contrairement au clavier d'ASUS, cette dernière est située à droite : question de goût, mais l'emplacement n'est pas difficile à retrouver même lorsque vos yeux sont absorbés par un écran. Pour les touches contrôlant la musique, le pavé numérique juste en dessous se fait sentir, mais ce n'est pas rédhibitoire, à moins de changer de piste toutes les 30 secondes. Il faut aussi avouer que Mozilla ne prend pas (encore ?) en charge ces raccourcis, ce qui limite leur intérêt lorsque vous utilisez votre navigateur. La partie supérieure gauche est-elle réservée à trois boutons : choix du profil, réglage de l'intensité et verrouillage des touches Windows ; sur lesquels nous reviendrons dans l'analyse du logiciel dédié. On regrettera l'absence de touches programmables, fonctionnalité semblant être passée de mode. La concurrence suit le même mouvement, avec par exemple un Cooler Master MK750 faisant en plus une croix sur la rallonge USB, pour un prix de 150€ variable en fonction des switchs.
Comme tous les claviers de cette gamme, le K70 se connecte via 2 prises USB 2.0, et propose un USB femelle sur votre bureau. Les câbles sont tressés, ce qui saura ravir les aficionados esthètes du genre, et renforce l'impression de qualité se dégageant du produit. Pas d'économies de bout de ficelle sur ce modèle !
Le K70 MK.2 est livré avec un retire-touche classique (là ou le ROG STRIX FLARE en était dépourvu...) et 11 touches supplémentaires : Z,Q,S,D et A,Z,E,R,T,D,F. Goût du détail, mais vous vous retrouverez donc avec trois touches "Z" ! Pourquoi deux tels groupes ? Pour les FPS ou les MOBA pardi ! En effet, outre un revêtement donnant un meilleur grip, la surface des touches situées aux extrémités (Z,Q,D dans la configuration FPS, A,R,D,F pour les MOBA) est légèrement incurvée afin d'améliorer le ressenti tactile. Une belle attention de la part du fabricant, là où d'autres réduisent au strict minimum les accessoires pour maximiser les marges.
Si nous restions dubitatifs au premier abord sur la pertinence de ce supplément, nous avons été doublement surpris. D'une part, la différence se sent : on reconnaît directement les touches contrôlant notre personnage, et la courbe empêche les doigts de ripper vers un bouton voisin, bien pratique sur un MX Speed. Mais d'autre part, cela met en exergue un problème inhérent aux claviers AZERTY : les touches héritant de la disposition décalée des machines à écrire. Le Z n'est en effet pas tout à fait au milieu du Q et du D. Avec les rebords supplémentaires, la sensation de décalage est accentuée ! Malheureusement il est assez difficile de contrer ce phénomène sans opter pour un trukatouches type TypeMatrix, au risque de se jeter dans un marché hasardeux.
Par contre, ces touches supplémentaires sont bien perturbantes dès qu'il s'agit de taper un texte, ce qui est tout de même assez dommageable sur un clavier... On s'y fait avec le temps, mais la précision en pâti. Il ne s'agit néanmoins pas de l'utilisation principale de ce bouzin, vous l'aurez compris, surtout si vous avez commandé la version MX Speed.
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