Nous avons essayé • CM Storm Sentinel et Inferno

La sentinel advance

Des formes agressives, illuminées de LED, câble de connexion tressés, multiples boutons, le tout hautement customisable : tout y est. Commençons par l'ancêtre, la Sentinel Advance. Toute première souris à l'effigie de la marque, elle se devait de ne pas se rater, sous peine d'une réputation auprès de son public visé difficile à dévisser.

1er point : la fiche technique. Et sur ce point à priori rien à redire. Elle est animée par un capteur laser (centré) d'une sensibilité maximale (et farfelue, il faut bien le dire) de 5600dpi, ce dernier étant capable de supporter 50G d'accélération (soit 6m/s² !), de quoi vous décrocher le bras alors que vous pensiez faire un quadruple loop meringué à Quake 3. Elle est dotée de 7 boutons programmables, de 64Ko de mémoire embarquée pour stocker vos profils, un excellent point des plus classiques sur cette gamme de mulot, et qui vous permettra de vous passer de tout driver sédentaire sur la machine que vous utilisez. Très agréable ! Moins agréable par contre, 1m80 de câble cela risque d'être parfois un peu court.

Au niveau des features totalement superflues, on retrouve un polling  (la fréquence de communication USB) de 1000Hz (réglable à la baisse), le connecteur plaqué or, et un écran OLED placé sur la face supérieure de la souris pour vous informer du profil customisable en cours d'utilisation et des sensibilités des axes associées à chacun d'eux. Parfaitement inutiles, si ce n'est sexy, deux points qui ne font qu'alourdir la facture et la masse de l'ensemble.

Le poids, parlons en : plus de 161g, cette souris est lourde, trop lourde, d'autant qu'elle est livrée avec son système de régulation de masse amovible vous permettant d'ajouter jusqu'à 5 poids de 4,5g chacun. Fort heureusement pour compenser cet embonpoint, elle dispose de 4 patins relativement larges sous sa houppe qui siéront à maintenir une bonne glisse (livrés avec des rechanges dans le bundle, c'est appréciable surtout vu leur forme), et également d'une ergonomie de premier ordre, qui rappellera à beaucoup l'Ikari de Steelseries. (A noter que dans le bundle de la souris est livré un bracket métal antivol venant de fixer à l'arrière du PC.)

Une molette molle !

Ce qui nous amène au second point. La prise en main est donc excellente, de type pleine paume. Votre main repose littéralement sur l'engin : les adeptes de la prise en bout de doigts pourront passer leur chemin. La prise en serre sera quant à elle envisageable, mais pénalisée par son poids. Petites ou grosses mains, une telle forme, réservée uniquement aux droitiers, vous donnera un très bon confort d'utilisation ainsi qu'un accès convenable aux boutons latéraux, bien que ceux-ci manquent d'espacement entre eux, pouvant dès lors conduire à une sollicitation accidentelle.

La molette assez petite, possède un clic dur et à l'inverse un crantage peu marqué. Bien qu'un périphérique soit d'une appréciation très subjective, c'est un choix qui nous paraît peu pertinent puisqu’en voulant actionner ce bouton souvent bien pratique et jouissant d'une accessibilité quasi immédiate, on se retrouve régulièrement à passer 1 voire 2 crans sur la molette : et là c'est le drame.

Du côté de revêtement, tout le corps supérieur du mulot est recouvert de peau de zob de grip caoutchouté, d'une texture soft touch, tandis que la structure est faite de plastique ABS. Un ensemble agréable à la prise en main,  dégageant une belle qualité de construction. A noter dans la catégorie des mauvaises impressions, une peinture noire de piètre qualité utilisée sur la partie métallique meshée entourant l'écran OLED qui vire au vert kaki après frottement (et c'est une zone qui y sera soumise !) A noter également le dépôt de graisse assez facile sur le revêtement soft touch qui pourra devenir, sans entretien, un beau nid luisant très fécond en bactéries ; c'est généralement l'inconvénient de ce type de matière.

Enfin le côté jacky des LEDs, paramétrable au choix entre full color (tout est allumé), breathing (alternance dessus/devant en fondu), rapid fire (tout s'illumine lorsque vous cliquez - idéal pour déconcentrer un adversaire situé en face de vous gniark gniark) ou... rien pour les adeptes de la sobriété absolue. Cela reste plutôt discret et dans l'esprit du mulot, mais c'est rendu cheap par l'usage de LED multicolores d'ancienne génération (RVB) donnant des couleurs approximatives et un fondu en mode breathing fonctionnant par palier et de ce fait assez disgrâcieux.

Y'a t-il un pilote dans le mulot ?

Troisième point : le software. Que dire si ce n'est qu'il est ultra complet (au moins autant que des solutions libres de droits et non propriétaires, genre AutoHotKey). Il vous permet de customiser quasiment tout de votre souris : 4 niveaux possibles de sensibilité, polling USB, assignation des boutons, switch des profils, latence du double clic et du clic simple, les couleurs fonctionnant en deux blocs dessus avec 3 LED et devant avec 2 LED, macros, scripts au petits oignons. Cerise de Groupama sur le gâteau : il n'est pas nécessaire de l'installer sur la machine hôte, on peut lancer le logiciel sans installation préliminaire et procéder à ses ajustements, qui seront alors stockés dans le mulot.

Les 4 écrans principaux de contrôle / customisation .. Cliquez pour agrandir

Conclusatiationite aigüe

La Sentinel Advance a pu marquer son territoire avec une belle prestation marquée de quelques petits défauts qui, sans être rédhibitoires, peuvent freiner à son adoption, d'autant que le ticket situé à l'origne à 60€ est aujourd'hui aux alentours des 50€ : difficile à justifier lorsqu'en face on trouve une G500, mais globalement elle reste moins chère que ses conurrentes visées : Ikari de Steelseries, imperator & deathadder de Razer, kone refresh de Roccat, slider X600 de Nova pour ne citer que les plus connues.