Test • ASRock RX 5700 XT Taichi X |
————— 10 Janvier 2020
Test • ASRock RX 5700 XT Taichi X |
————— 10 Janvier 2020
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori - Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants les plus forts possible, pour faire consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier les perturbations, non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur le spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Depuis l'instauration de nos tests de courant au Comptoir, il faut avouer que ASRock - qui est pourtant le dernier arrivé dans le marché - est celui qui nous fournit pour la première fois une courbe de courant instantané parfaite : pas d'oscillation, des pics légèrement amortis, pas de bruits parasites... Ici, le filtre d'entrée associé au nombre surdimensionné de VRM permet de ne pas trop attaquer votre bloc d'alimentation, mais cela se paie par une augmentation importante de la consommation de la carte graphique elle-même.
Rien à redire ici, l'alimentation de la carte est nickel chrome
Malgré le fait que la carte présente un OC d'usine, sa consommation est en effet plus importante, mais cela s'explique aussi par la conception globale de la carte et quelques ajouts comme le RGB. Bien entendu, ce ne sera pas un drame avec un courant bien lissé et ASRock a bien réalisé son électronique, ce qui donne des conséquences minimes au final, à part si vous êtes à vraiment surveiller votre facture d'électricité. Il vaut mieux une carte avec une consommation moyenne et propre qu'un modèle qui va générer des perturbations de courant sur l'ensemble du rail +12 V de votre PC après tout.
Navi a réussi à réduire le fossé entre les verts et les rouges pour l'efficacité énergétique, mais le refroidissement imparfait du modèle de référence donnait des cartes toujours chaudes en charge. Le défi est donc de voir si les cartes customs font mieux, ou si ce GPU est dans tous les cas aussi bouillant que ses prédécesseurs. Avec ce modèle basé sur une ventilation triple moulin nous nous attendons à de bonnes performances en général sur le sujet.
Le radiateur de cette carte Taichi est plutôt limité, avec une taille un peu faible et pas de refroidissement direct pour les puces GDDR6
Le système proposé par ASRock est quelque peu étonnant, car si la carte se permet un overclock assez fort celle-ci manque d'un radiateur épais et solide comparé à la puissance déployée, il faudra donc se reposer sur la ventilation et son efficacité. De même, si le refroidissement des VRM est directement mis sur le radiateur, les puces mémoire ne sont pas liées quant à elles, une erreur déjà vues et qui parfois se solde par une surchauffe excessive de la GDDR6, bloquant l'exploitation correct du GPU. C'est toujours navrant de voir que plusieurs constructeurs se sont reposés sur de simples plaques aluminium au lieu d'avoir un contact franc avec un radiateur plus efficace.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : les joints thermiques au niveau du GPU permettent d'utiliser la backplate pour améliorer la dissipation, mais les mémoires sont mal refroidies
Cependant la carte profite d'une plus grande souplesse chez AMD que chez son concurrent par l'utilisation de la température "Hot Spot" comme limite plutôt que la globale mesurée sur le GPU, tout en restant correct au final avec une valeur maximale de 87 °C. Mais il faut prendre en considération un point, cette température s'obtient avec le blocage dès 88 °C à 60 % de la ventilation, ce qui veut dire que pour quelques décibels de plus, il est possible d'avoir une puce Navi 10 - et une mémoire - plus fraîche, ce sera selon les goûts des utilisateurs. La backplate aide légèrement à réduire les surchauffes aussi, mais elle manque encore d'interface thermique avec le PCB ou d'une bonne conception double face pour être efficace.
C'est toujours avec notre cher Geralt, et sa crinière blanche comme neige, que nous vérifions la stabilité dans le temps des performances de la carte :
Ici ASRock propose quelque chose de propre vis-à-vis de la concurrence, avec un léger gain de 4,5 % environ sur les fréquences. Par contre cela coûte cher niveau puissance, avec 25 % de consommation en plus, mais l'impact sur les températures reste convenable avec seulement 3 °C de plus. Mais l'intérêt d'un tel overclock reste limité, car selon les titres l'efficacité sera mitigée et il est bon de vérifier certains paramètres comme les tensions appliquées. Par contre point intéressant, la consommation parait plus stable dans le temps, ce qui limite les parasites sur le reste de l'alimentation.
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Un poil avant ?TT TK5 et TM5, Thermaltake a fait le plein de périph' gaming | Un peu plus tard ...Y a-t-il une raison particulière à l'absence de com sur Comet Lake-S ? |