Test • ASUS ROG Strix Gaming RTX 2070

• Fouille intégrale de la carte

Commençons par une mise à nue de la belle. ASUS propose une carte au design propre et bien travaillé sans pour autant abuser dans le côté gaming absolu - bon il y a quand même le logo RGB. On restera donc sur une finition noire en mat des deux côtés du GPU que nous trouverons un peu massive pour un modèle RTX 2070 à la consommation plus légère que ses grandes sœurs. Niveau PCB c'est très proche de la version RTX 2080 en reprenant les grandes lignes dans les implantations des composants à quelques différences près.

Vues de face et de derrière des PCB avec des annotations afin de bien identifier chaque module présent sur la carte.

Comme à l'habitude nous retrouvons la partie des capteurs de tension et de courant au dos de la carte, mais l'intégralité de la gestion de l'alimentation se trouve elle sur la face avant de la carte. Si cela parait surprenant au premiers abords, l'explication tient du fait que la carte possède un contrôleur d'alimentation pour l'ensemble V_core et V_GDDR6. Un choix étonnant, car il ne s'agit pas d'une petite carte et qui se vérifie par le changement du contrôleur d'alimentation qui est devenu un 9512Q. Un changement subtil qui fait passer la puce de 40 broches à 32 broches : adieu donc les 8 phases distinctes, nous sommes plus sur un 4 phases plus 2 pour la GDDR6. Donc ne vous y méprenez pas, car non seulement les 8 VRMs sont plutôt configurées en 2 x 4 phases, mais en plus les puces utilisées sont légèrement plus faibles ce qui pourrait avoir un impact sur la qualité de la régulation quand nous en demandons trop au GPU.

À ne pas s'y méprendre, ici point de composants ultra haut de gamme comme sur les ROG Strix pour TU102 et TU104 : le contrôleur est un 9512Q et non un 9512P et les MOSFET sont des 95481 au lieu des 95480. Subtil et efficace pour troubler les moins avertis.

Un tel changement est compréhensible d'un point de vue économique, mais le bon entre cette carte et ses grandes sœurs reste impressionnant, ce qui nous permet de s'interroger sur la justification du surcoût énorme de cette carte ROG Strix par rapport à la FE de NVIDIA. Si dans le cas des 2080 et 2080 Ti il était compréhensible, ici l'écart de conception n'est pas immense. Au-delà de la pure alimentation, le reste de la carte est propre, bien construit, mais des zones de vides apparaissent et surtout un manque se fait sentir : les condensateurs de découplage présent au niveau du GPU sont... pas au niveau du GPU, mais des VRMs. Un choix qui risque d'amener des pics HF de courant ou de tensions par mauvais découplage - séparation entre chaque branche - des tensions. Le double face est léger, on est loin de l'optimisation des GIGABYTE Gaming OC.

Les capteurs restent un standard sur cette génération qui permettent une régulation fine des tensions et fréquences selon plusieurs paramètres de la carte.

Continuons avec une petite analyse GPU-Z de notre carte à base de TU102. Fait étonnant, GPU-Z ne détecte pas de variation de base des paramètres en fréquence dans le BIOS de la carte, alors qu'elle est vendue comme OC. Mais ne vous y attachez pas trop, car la valeur donnée ne tient pas compte du fonctionnement du GPU Boost 4 de NVIDIA.

Déjà présenté plusieurs fois sur le comptoir, le GPU Boost 4 apporte de gros changements au niveau de la gestion de la fréquence et de l'OC de notre carte graphique : ceux-ci sont régis par la température et la puissance consommée par la carte, avec un réglage selon votre bon vouloir - et les limites électroniques de la carte - de la température et de la puissance maximale. Les températures affichées ici sont très bonnes, sans mode semi-passif pour autant, le BIOS étant réglé sur performance. Par contre les fréquences ne nous paraissent pas impressionnantes pour autant.

 Données GPU-Z de la ROG Strix Gaming RTX 2070 : à gauche au repos, à droite en charge