Test SSD • Gskill Falcon 128 Go |
————— 05 Novembre 2009
Test SSD • Gskill Falcon 128 Go |
————— 05 Novembre 2009
Jusqu'à peu, une société souhaitant se lancer dans les SSD sans pour autant avoir l'envie ou la compétence de développer un contrôleur mémoire adapté aux contraintes des SSD, devait se tourner vers des modèles vendus par des sociétés telles que JMicron. Son JMF602 était alors le plus usité malgré des performances pour le moins désastreuses dans certains domaines. Heureusement, un rayon de soleil est apparu par le biais de la société Indilinx et de son contrôleur maison, le Barefoot. Depuis, les SSD utilisant ce dernier fleurissent, le Falcon de G.Skill faisant partie du lot. Il se distingue toutefois par un prix de vente généralement inférieur à la concurrence. Sachant que tous les modèles à base de ce contrôleur disposent des mêmes performances, voilà un argument de poids ! La gamme se décline en différentes tailles allant de 64 à 256Go, nous testons ici la version 128 Go.
Esthétiquement, le G.Skill Falcon arbore un superbe boiter métallique 2.5" teinté noir sur lequel on retrouve collé en face supérieure un autocollant rappelant le nom, la taille et bien sûr le constructeur. Au dos, une seconde étiquette indique la référence ainsi que les principales données techniques. On distingue bien sûr le connecteur SATA sous cette vue, le Falcon employant fort logiquement une interface de ce type à 300 Mo/s.
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Coté PCB, on retrouve 16 puces MLC Samsung de 8 Go (réparties sur les 2 faces) pour atteindre la capacité annoncée de 128 Go. Le contrôleur Barefoot d'Indilinx répond bien présent à l'appel, épaulé par pas moins de 64 Mo de cache via une puce Elpida. Juste pour le détail, le PCB bleu tranche avec l'habituel vert, même si enfermé au sein du boîtier, il est invisible.
Voilà pour la description physique de ce G.Skill Falcon, qu'en est-il des premiers enseignements tirés de HDTune et CrystalDiskmark ? Le firmware utilisé (1819) est bien le dernier en date, il permet la prise en charge du TRIM via un petit utilitaire (Wiper) fourni pour Windows XP/Vista en 32 et 64 bits ou nativement avec Linux/Seven. Au niveau des performances, elles sont impressionnantes tant en lecture qu'écriture séquentielles, elles restent très correctes même avec des fichiers de petites tailles et ce en lecture comme écriture, preuve de l'homogénéité des performances avec ce contrôleur. Qu'il est loin le temps du JMicron JMF602...
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IOMeter nous permet de confirmer les premières impressions, la courbe de lecture séquentielle est excellente puisque le niveau est très bon avec des fichiers de 4 Ko, le maximum est atteint dés 256 Ko et tutoie le niveau des X25-M, champions dans ce domaine parmi notre panel. En lecture aléatoire cette fois, en toute logique avec de petits fichiers les performances sont un ton en dessous du séquentiel, mais on reste à un très bon niveau avec une courbe qui "décolle" très vite. Notons par contre la "cassure" dans la progression avec des fichiers de 128 et 256 Ko, il ne s'agit pas d'une erreur de mesure puisque systématiquement reproductible.
En écriture séquentielle, la courbe part de très bas avec des fichiers de 512 octets, elle progresse ensuite très vite dépassant même la courbe de lecture séquentielle pour les fichiers inférieurs à 16 Ko. Le maximum est atteint pour les fichiers de 128 Ko (et plus) aux alentours de 130 Mo/s, soit un peu moins du double de l'Intel X25-M (certes pas particulièrement doué à ce niveau). Terminons avec la courbe d'écriture aléatoire, comparée aux 3 autres, elle est réellement plate et ne décolle jamais vraiment. Notons toutefois que les valeurs avec de petits fichiers sont dans le haut du panel ce qui profitera à la réactivité du système lors d'opérations de ce genre.
Cliquez pour resserrer l'échelle sur les 8 premiers Ko
Les résultats plus pratiques simulés par PCMark Vantage sont corrects, toutefois les Intels et Samsung font bien mieux ici. Le Falcon parvient toutefois à tirer son épingle du jeu lors de quelques tests. Côté fragmentation, après notre séance de torture on se retrouve avec des pertes maximales de l'ordre de 70%, à l'instar des Barefoot utilisant le firmware 1819. Rappelons tout de même que cette situation est provoquée artificiellement par un test très spécifique et de manière continue et soutenue. Il est peu probable que ce genre de situation se produise en utilisation classique (ou après un temps d'utilisation très important). La prise en charge du TRIM est toutefois très efficace puisque ce derrnier restaure les performances à un très bon niveau.
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Notre verdict est positif puisque le Falcon est complet avec des débits parmi les meilleurs quelles que soient les conditions. La manipulation des petits fichiers n'a pas été oubliée et s'il reste à ce niveau derrière les modèles d'Intel, il ne démérite pas bien au contraire. Le prix au Go est moins compétitif que fut un temps et souffre de la sortie de son successeur le Falcon II qui n'a rien à lui envier côté performances et se retrouve une cinquantaine d'euros moins cher. Ceux qui trouvent le ticket trop onéreux pourront se rabattre sur le modèle 64 Go (si la capacité est suffisante pour leur usage) au prix d'une perte de performance contenue mais notable toutefois...
Face à la concurrence, nous avons une petite préférence pour le X25-M Postville d'Intel en version 80 Go qui propose des performances très légèrement supérieures (hormis en écriture séquentielle) pour un prix d'acquisition moindre. Reste son successeur, moins cher mais pas toujours évident à se procurer. En conséquence, nous attribuons 4 étoiles à cet excellent SSD G.Skill intégrant le non moins excellent Barefoot d'Indilinx mais qui souffre de l'augmentation du tarif de la MLC Samsung 50nm (fait qui touche tout les clones ceci dit, celui-ci restant toujours parmi les moins onéreux).
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