Test SSD • OCZ Apex 120 Go |
————— 05 Novembre 2009
Test SSD • OCZ Apex 120 Go |
————— 05 Novembre 2009
Actuellement en fin de vie, l'Apex a été conçu chez OCZ dans le but de répondre à une problématique simple : comment diable concurrencer le X25-M d'Intel alors que je ne suis pas concepteur de contrôleur et que ne s'offre à moi que le poussif JMicron JMF602 en attendant l'arrivée de l'Indilinx Barefoot ? Et bien en en utilisant 2 mon brave ami. Ils ont parfois une drôle de logique chez OCZ, 0+0 ça fait toujours 0, mais bon je suis dur avec ce brave JMF602 qui a eu tout de même un mérite, celui de démocratiser les SSD avec entre autre les OCZ Core (pas forcément pour le bonheur de leurs acquéreurs ceci dit).
Tout commence pourtant bien puisque esthétiquement avec sa face supérieure noire et celle inférieure métallisée l'Apex est relativement réussi. Le boîtier est bien au format 2.5", une étiquette orange rappelle la marque et le constructeur alors que celle située sur la face inférieure indique les références, capacité et consignes d'utilisation du SSD. On retrouve bien sûr les 2 connecteurs SATA puisque l'Apex emploie fort logiquement une interface de ce type à 300Mo/s.
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Côté PCB, on retrouve 16 puces de 8 Go réparties sur les 2 faces, 8 étant gérées par le premier contrôleur JMF602, les 8 autres par le second présent sur la même face que le premier. Ces deux contrôleurs sont associés en Raid 0 par une autre puce JMicron, la JMB390. Les puces flash utilisées sont de type MLC (manquerait plus que de la SLC, autant donner de la confiture à des cochons, quoique certains ne s'en sont pas privés) d'origine Samsung. Il ne manque pas quelque chose ? Ah si le cache ! Mais non, suis-je bête, le JMF602 ne peut pas gérer un tel cache externe et doit donc se contenter de la gargantuesque quantité implémentée on die (on parle de 16 Ko quand même !).
Voilà pour la description physique de cet Apex, qu'en est-il des premiers enseignements tirés de HDTune et CrystalDiskmark ? Le firmware utilisé (955) est le seul disponible à ce jour. Au niveau des performances, les débits maximums séquentiels sont très corrects ce qui nous permet de comprendre l'utilité d'un tel SSD d'un point de vue marketing, voyons si à l'épreuve de tests plus poussés l'Apex répond toujours présent.
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IOMeter nous indique toute de suite le point faible de ce SSD, la gestion des petits fichiers. En effet les courbes de lecture ne décollent véritablement qu'à partir de 8 Ko en séquentiel et 64 Ko en aléatoire. Avec des tailles de fichiers plus petites, l'Apex est loin de la concurrence... A contrario, les maximums atteints avec de gros fichiers sont par contre séduisants, c'est toujours cela à mettre à son crédit et surtout permettre d'écrire de gros chiffres sur l'emballage.
En écriture séquentielle, le niveau atteint au maximum est plutôt flatteur puisque concurrençant celui des Barefoot, avec les petits fichiers c'est par contre beaucoup plus difficile. Terminons avec la courbe d'écriture aléatoire, épreuve difficile s'il en est pour les SDD, et infernale pour l'Apex ! Oui c'est catastrophique, on le savait avant même de commencer mais ça fait mal à chaque fois ! Bonjour la réactivité du système lorsque ce genre d'opérations doivent être réalisées. On comprend mieux dés lors les freezes que doivent endurer parfois les possesseurs de SSD à base de JMF602.
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Les résultats plus pratiques simulés par PCMark Vantage ne sont pas catastrophiques et l'Apex devance dans de nombreux cas les 2 Mtron bien aidé qu'il est par ses très bons débits maximum en lecture et écriture. Cela démontre également que l'on ne peut pas s'appuyer uniquement sur ce genre de bench pour évaluer un SSD, rien ne remplace en fait les courbes de lecture/écriture. Notez également le bug affectant les résultats des débits moyens sous h2benchw.
Côté fragmentation, après notre séance de torture on se retrouve avec des pertes maximales de l'ordre de 8%, ce qui est très bon. Malgré tous ses défauts, le JMF602 n'a pas celui-ci au moins! Rappelons de plus que cette situation est provoquée artificiellement par un test très spécifique et qu'il est peu probable que ce genre de situation se produise en utilisation classique...
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Concernant notre verdict, nous n'irons pas par quatre chemins, évitez ce SSD comme la peste ! A part s'il est vendu entre 50 et 100€ pour la version 120 Go (ou mieux, donné), il n'a sinon aucun intérêt au prix actuel. Qui irait en effet acheter un tel SSD avec de grosses tares pouvant entrainer des freezes lors de l'utilisation de son OS (et donc un confort moindre que sur un HDD, un comble !) pour plus cher que d'autres modèles d'une capacité équivalente mais d'un tout autre niveau? Un tel jugement pourra paraitre excessif à certains, mais le fait est là, son utilisation avec un OS est déconseillée vu sa gestion des petits fichiers calamiteuse.
En tant que disque de stockage, il pourrait avoir une carte à jouer vu ses débits séquentiels mais même là, pourquoi payer 70€ de plus qu'un G.Skill Falcon de taille identique qui fournira de meilleures performances pour ce genre de tâche tout en consommant moins et ne réchignera pas à réaliser d'autres activités si le besoin s'en faisait sentir. Nous avons longuement hésité pour la note définitive, mais à choisir, ce SSD est vraiment à déconseiller, il ne restait donc pas d'autre alternative que de ne décerner aucune étoile, traduisant bien son inutilité profonde, heureusement sa commercialisation s'achève...
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