Hard du Hard • Technologies de Mémoires — partie 3/3 |
————— 22 Septembre 2023
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À la fin des années 60, l'idée d'utiliser une puce de ROM comme clé pour déverrouiller un système électronique ou comme carte d'identification était déjà envisagée pour remplacer les cartes d'identification à bande magnétique. Cependant, ce n'est qu'au milieu des années 70 que la Smart Card, une puce intégrée dans une carte plastique de dimensions standardisées avec une zone de contact à 8 pastilles fut créée.
En 1987, les zones de contact ont été normalisées par la norme ISO/IEC 7816. La première utilisation massive de la carte à puce normalisée a été un système de crédits pour les téléphones publics en France. Au début des années 90, le secteur bancaire les adopte comme cartes de débit ou de crédit.
Une carte à puce drôlement pratique
En 1973, R2E crée le premier ordinateur à microprocesseur, le micro-ordinateur. À la fin de la décennie, les progrès réalisés dans la RAM disponible et l'ergonomie auront rendu le micro-ordinateur utilisable même par des scientifiques non formés.
La RAM était chère et la majeure partie était déjà utilisée par l'affichage du système. Le stockage commun de l'époque, les cassettes à bande étaient trop lentes pour exécuter des programmes. Les données sur bande devaient être chargées sur encore plus de RAM.
Pour contourner ce problème et réduire les coûts, les logiciels pouvaient être stockés dans la ROM. Grosso modo une puce par programme, et on ne pouvait ni en ajouter, ni en enlever puisqu’elles étaient soudées au circuit imprimé. Un nouveau périphérique de stockage hors ligne fait donc son apparition : la cartouche ROM. Les cartouches ROM étaient constituées d'un circuit imprimé avec une puce ROM soudée et enfermée dans une coque en plastique. La cartouche doit être insérée dans un emplacement dédié.
Une cartouche de ROM pour Nes 64. On voit bien le circuit imprimé dedans, ainsi que ses contacts électriques.
Les cartouches ROM contenaient toutes sortes de logiciels, mais ont été rendues populaires par les consoles de jeux vidéo. Dans certains cas, les cartouches ne contenaient pas seulement de la ROM, mais aussi des extensions matérielles comme la RAM, des microphones ou des caméras. Tous ces systèmes étaient propriétaires : il n'y a pas de norme unificatrice pour les cartouches, et chaque marque d'ordinateur ou de console a la sienne.
Une cartouche de Nintendo DS. le PCB apparent disparait pour un format plus compact.
Les ordinateurs portables se répandent dans les années 80. D'autre part, les PC de bureau accueillent de plus en plus de périphériques en raison de la connexion par câble ruban et de la normalisation PCI. Pour répliquer les fonctionnalités des ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables avaient besoin d'extensions faciles à installer. Le format cartouche était trop épais pour être logé directement, mais son concept pouvait être exploité. Imaginons une cartouche plus fine, qui peut communiquer tout de même en haut débit : c'est la naissance de la carte d’extension.
Au début, les cartes ont été utilisées pour de la mémoire flash, des extensions ROM et RAM, un peu comme les cartouches. Mais elles servaient aussi à brancher des périphériques externes qui pouvaient difficilement être logés par les connecteurs standards de l'époque : modems, lecteurs optiques ou magnétiques externes, etc.
Le premier format d'extension de carte moderne était la norme japonaise JEIDA 1.0 Memory Card, une carte de 3,3 mm d'épaisseur à 88 broches pour les cartes mémoire créées en 1985. C'était une norme très populaire pour les premiers ordinateurs portables. Le PCMCIA était la norme américaine concurrente lancée en 1990. Les deux ont fusionné lors de la sortie du JEIDA 4.1 et du PCMCIA 2.0 en 1991. Les cartes JEIDA / PCMCIA (ou PC Card) ont été utilisées pour l'extension matérielle et mémoire, remplaçant les anciens formats d'extension de carte propriétaires.
En 1997, un format beaucoup plus compact et à faible nombre de broches a été lancé par SanDisk et Siemens pour offrir une alternative aux cartes PCMCIA : la MultiMediaCard (MMC). Cette carte n'avait que 7 broches et ne pouvait être utilisée que pour le stockage de données en mémoire flash.
L'ExpressCard a remplacé la PC Card à partir de 2003, A l'époque, les normes de connecteurs d'entrée/sortie comme l’USB étaient encore incapables d'accueillir des extensions matérielles avec des débits de données élevés.
Un module ExpressCard pour portable
Les cartes d’extensions pour ordinateur portable sont devenues largement obsolètes à la fin des années 2010 avec l'avènement de l'USB 2.0. Les ordinateurs portables sont encore parfois équipés de fentes pour cartes mémoire beaucoup plus petites. Les cartouches existent toujours pour les consoles de jeux portables, mais utilisent principalement de la mémoire flash.
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Un poil avant ?2 ans de feuille de route CPU : ça va swinguer chez Intel (MAJ) | Un peu plus tard ...3200 $ pour une carte graphique. Ouais, quand même. |
1 • Préambule |
2 • |
3 • Mémoires hors-ligne modernes |
4 • Solid Snake Drive |
5 • Vous reprendrez bien une petite barrette ? |
6 • Une puce pour les rassembler tous ? |