Nous avons essayé • Corsair K60 RGB Pro Low Profile |
————— 16 Décembre 2020
Nous avons essayé • Corsair K60 RGB Pro Low Profile |
————— 16 Décembre 2020
Contrairement au K100, l’ultra haut de gamme de Corsair, le K60 est beaucoup plus sain à démonter, le premier nommé n'était pas vraiment fait pour être démontable avec ses joints en mousse et ses vis inaccessibles. Le K60 n'étant pas un clavier particulièrement élaboré sur le plan de l'équipement, aucun obstacle en particulier ou hors de l'ordinaire ne vient empêcher sa dissection, certes toujours un peu partielle. À vrai dire, il n'y a pas vraiment d’intérêt à vouloir démonter son clavier de tous les jours pour le quidam moyen, il n'y a pas grand-chose dans ce genre d'objet prône à une casse facile, ou le cas échéant, qui soit remplaçable facilement. Trêve de blabla, voici la surface du K60 sans ses capuchons, enlevés soigneusement (ou pas) un à un :
Que dire ? Comme un sentiment de déjà-vu... C'est propre, lisse, sans défaut à relever, chaque interrupteur solidement attaché et associé à sa propre LED RGB, chacune brillante dans toute sa splendeur sous la surface transparente du socle de l'interrupteur ! Un clavier Corsair, quoi. Le détail qui saute le plus aux yeux est les supports secondaires des grandes touches de couleur blanche/claire, alors qu'on a plutôt l'habitude du noir. Au premier coup d’œil, ça semble jurer un peu avec le reste et parait même un poil cheap (il est toujours possible que ça ait permis de gratter quelques centimes). Le plastique utilisé n'est pas totalement transparent. En pratique, on n'y voit toutefois que du feu et on trouve même que ça rend mieux en blanc avec l'éclairage RGB, plutôt qu'en noir, pour peu que vous passiez votre temps à observer votre clavier, tête couchée sur le bureau...
Pour détacher la coque en ABS arrière de du bloc solidaire plaque alu/PCB, il faut retirer pas moins de 23 vis à l'avant (pas de vis en plastique) et 2 au dos (pas de vis en alu). Et hop, ça s'ouvre sans avoir besoin de forcer. Qu'y voit-on ? Un câble USB solidement attaché au PCB et visé à la coque en ABS, pour sûr, celui-ci ne bougera pas. Le PCB est joliment agencé et bien rangé, avec une concentration de petits composants autour du microcontrôleur de chez NXP.
Les interrupteurs sont soudés et donc virtuellement irremplaçables, à moins d'avoir l'équipement (et la patience) nécessaire. On remarque aussi des traces de salissures d'on ne sait trop quoi, un peu partout sur le PCB et autour de chaque touche, probablement lié à l'usinage. Celles-ci s'effacent pour la plupart avec un chiffon (ce qu'on n'a pas fait ici pour les photos). Un contrôle qualité réalisé avec un œil un poil fermé ? Évidemment, ça ne change rien. Enfin, on voit que Corsair a positionné les tiges métalliques de stabilité des grandes touches au dos du PCB, plutôt qu'entre la plaque en alu et le PCB, comme c'est fait généralement. En sus, chaque fixation reposera sur son socle individuel sur la coque en plastique, probablement pour un meilleur amorti, et c'est sûrement là aussi l'un des secrets de la discrétion du clavier. Et voilà tout pour les entrailles de ce modèle.
Rien n'a changé côté logiciel, iCUE est toujours le logiciel unique à tout faire pour l'ensemble du catalogue récent du constructeur, quel que soit le hardware : alimentation, AIO, boîtier, périphérique, accessoire, etc. Absolument tout hardware de la marque pouvant être personnalisé d'une manière ou d'une autre passe par iCUE ! C'est donc un logiciel que nous connaissons déjà très bien, ainsi que beaucoup d'entre nous, une usine à gaz avec une certaine lourdeur, peu surprenant vu la taille du catalogue de Corsair que le logiciel doit pouvoir gérer. Il faut compter environ ~600 Mo d'espace disque occupé après installation et une consommation de mémoire vive entre 270-300 Mo, avec un seul périphérique branché. L'utilisation du processeur est existante, mais négligeable pour n'importe quelle machine contemporaine de joueur. Enfin, le programme est fréquemment mis à jour. Passons rapidement l'interface en vue, qui n'a pas changé depuis notre test du K100, mais pour voir quelles sont les options proposées avec le K60.
On commence par l'accueil, page où seront affichés les appareils branchés et les éventuels différents profils que vous aurez définis pour l'ensemble. L'onglet « tableau de bord » n'affiche rien par défaut, il faudra cocher manuellement ce que vous voulez y voir, comme les actions attribuées à l'un de vos périphériques Corsair, ou simplement les informations de monitoring de votre PC (CPU, mobale, GPU et mémoire vive). « Éclairage instantané » permet de changer la couleur du matériel à la volée, fixe et sans effet, mais doit être désactivé pour accéder aux réglages de lumière plus avancés. Enfin, c'est dans « réglage » que se trouvent les paramètres du périphérique sélectionné et d'iCUE. Dans le cas du K60, il est possible d'ajuster le taux de transfert (1000 Hz maximum), la luminosité de l'éclairage, la disposition du clavier et de faire une recherche manuelle de mise à jour du micrologiciel (ou de forcer sa réinstallation).
Direction notre appareil du jour en cliquant sur son icône, et voici qu'iCUE nous propose 4 onglets pour sa personnalisation. Pour paramétrer toutes vos macros favorites, c'est dans « Actions » qu'il faudra se rendre, et il est possible d'en créer bien plus que vous n'en aurez jamais besoin. Le logiciel dispose également de bon nombre de paramètres d'enregistrement et avancés pour affiner chaque macro comme vous l'entendez. Bref, c'est complet !
Remarquez les deux onglets mentionnant l'éclairage. Corsair distingue l'éclairage (synchronisable) géré par iCUE et celui stocké dans le matériel, en sachant qu'iCUE primera sur les réglages internes au clavier si le logiciel est actif. De ce fait, « effets d'éclairage » propose évidemment aussi bien plus de choix d'effets et un niveau de personnalisation plus poussé qu'« éclairage matériel ». Depuis iCUE, l'éclairage peut aussi être activé/désactivé touche par touche en sélectionnant celle(s) que vous voulez, mais il n'est pas possible de fixer une couleur ou un effet différents pour chaque touche. En tout cas, que faudrait-il vraiment de plus ?
P'tit mot sur « Performance » pour finir, une catégorie qui n'a toujours aucun réglage ayant vraiment un lien avec les performances du clavier à proprement parler (comme le taux d'interrogation). Cette section existe essentiellement pour la gestion de la fonction Win Lock et la désactivation de certains raccourcis, et puis c'est tout. Encore une fois, on imaginerait bien une fusion entre « Performance » et les paramètres périphériques dans l'onglet « Réglages » de la barre supérieure, histoire de simplifier un peu.
À une certaine époque (révolue), le domaine des claviers à +/- 149 € pouvait encore être considéré comme le haut de gamme de ce marché, mais ce n'est plus tellement le cas aujourd'hui, on a maintenant plutôt le sentiment d'y avoir affaire au milieu de gamme, alors que de plus en plus de modèles dépassent les 200 € ou s'en rapprochent s'en trop sourciller. Une tendance qui ne concerne malheureusement pas que les claviers. Autour du K60 PRO RGB Low Profile, le plus cher de sa série, on trouvera pas mal d'alternatives plus ou moins crédibles : le G513 de Logitech, le bon vieux K65 de Corsair, le ROG Strix Scope TKL d'ASUS, les SK650 et MK750 de Cooler Master, le Razer BlackWidow V3, les Mecha Mini chez Ducky Channel ou les Vulcan 121/122 et TKL Pro chez Roccat ! Oui, y'a l'embarras du choix si vous cherchez absolument à claquer environ 150 euros dans un clavier « gaming ». Par rapport à la concurrence, l'absence de repose-poignet fait tout de même un peu défaut à ce K60, mais il est aussi le seul pour l'instant à proposer les MX low profile Speed, en sachant que certains concurrents disposent parfois d'interrupteurs optiques-mécaniques, comme chez Razer et Roccat. À réfléchir !
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