Nous avons essayé • Mars Gaming MM0, MM1 et MM2

Il y a des souris sur Mars !

La souris est un périphérique moult fois décliné, sans réelle évolution du genre, à part affiner ce qui existe déjà. Cependant, sur le marché du matos pour joueur, les constructeurs laissent libre cours à leur imagination pour satisfaire à l'utilisation dans différents types de jeu. Avec le temps, on est arrivé à des souris très différentes les unes des autres et s'accordant uniquement sur un point, leur tarif assez élevé. Comment s'équiper lorsqu'on est joueur, mais que l'on n'a pas envie de lâcher 100€ dans un mulot ? Jusque là il fallait se contenter de souris bureautique, puis des engins bas de gamme sont arrivés, comme les Spirit of Gamers de chez Advance, et Mars Gaming, branche pour joueur du constructeur Tacens, y a vu de l'intérêt, car il a présenté il y a peu un gros catalogue de produits dont nous allons tester les trois premières souris, les MM0, MM1 et MM2.

Une gamme complète pour le joueur économe

Mars Gaming veut pouvoir accompagner le joueur dans son évolution. Tout le monde a dû commencer un jour et n'avait pas forcément le budget pour s'équiper. Alors ils présentent une gamme complète, ça part de la MM0 à 9,90€ avec un petit capteur optique et va jusqu'à la MM5 à capteur laser en passant par les MM1, MM2, MM3, MM4, MMHA1, MMVU1 et MMVE1. Tous les joueurs n'ayant pas besoin de la même chose, chaque souris est orientée vers une utilisation plutôt que de proposer une évolution de l'une à l'autre. Ainsi, la MM0 sera très basique, la MM3 orientée FPS pourra être réglée en longueur, la MM4 faite pour les joueurs de MMO avec ses nombreux boutons au pouce, pour aller jusqu'à la MM5 sera versatile et offrira surtout une armature en acier contrairement aux autres.

Donc, c'est sympa d'avoir une gamme qui commence à 10 balles et grimpe petit à petit, mais concrètement que peut-on attendre de ces mulots ? C'est ce que nous nous proposons de voir ensemble en testant les trois premières de la série, toutes à capteur optique, les MM0, MM1 et MM2.

Les MM0, MM1 et MM2

MM0, MM1 et MM2 débranchées (cliquer pour agrandir)

Trois mulots qui ne suivent pas donc. Si dans les caractéristiques les MM0 et MM1 semblent similaires, dans la forme elles n'ont rien à voir et conviendront à différents types de prise en main. La MM2, quant à elle un peu au-dessus, embarque du matos de meilleure qualité. Pour les tester, on les a utilisés de la même façon, aussi bien pour bosser, surfer que pour jouer et le tout sur différents supports (bois, surface blanche, protège bureau opaque, tapis de souris rigide, tapis de souris).

La MM0 et son revêtement à peine salissant (on clique !)

Affichée à 9,90€, la MM0 se veut plus qu'abordable. Malheureusement, pour faire du pas cher et quand même rentrer dans ses ronds, il faut rogner sur pas mal de choses. En extérieur déjà, le revêtement antidérapant est de faible qualité, les boutons, au nombre de six, sont très audibles, ceux du côté très sensibles, son câble n'est pas tressé et se tord et vrille facilement. En dessous, trois patins font leur boulot, mais nécessiteront d'utiliser un tapis pour avoir un minimum de précision à la glisse.

Le coeur de la bêêêête (clic-clic)

Une fois à l'intérieur, le constat n'est guère meilleur. Un capteur au rabais (MX8861) qui peut être réglé à 800/1600/2800 DPI, un PCB miniature, des commutateurs Huanox pour les clics principaux et "no name" (CF) pour le reste et des composants mis en vrac avec des soudures incertaines (lorsqu'il y en a, puisque le condensateur tient par magie).

Un assemblage plus que cheap, pour une souris qui se veut ambidextre, mais ne le sera pas à cause du placement de ses boutons latéraux. Ses dimensions sont de 116 x 75 x 38,5g, elle pèse 135g et sa forme invite à une prise en main de type Claw ou Fingertip, ceux qui aiment poser la paume de leur main sur leur mulot devront avoir une toute petite mimine ou viser quelque chose de plus conséquent. On oubliait, c'est du modèle pour gamer, alors il y a une DEL rouge, mais pas de logiciel pour la configurer.

La MM1 et ses formes anguleuses (cliquable)

On grimpe à 11,90€ avec la MM1. On est déjà sur un autre type de produit, un câble tressé, des plastiques toujours cheap, mais aux finitions déjà plus convaincantes et une roulette de meilleure qualité. Ses boutons sont toujours très audibles puisqu'on retrouve le même lot de commutateurs (quatre ST à la place des CF) et ceux du côté sont cette fois moins sensibles. En dessous, les patins sont au nombre de quatre, plus petits et plus fins, mais offrant une glisse légèrement supérieure à celle de la MM0, sans qu'on puisse réellement dire pour combien de temps.

Autopsie (clicouille)

On ouvre la bestiole et on découvre un travail un peu plus soigné. Sur le PCB (ou tout est soudé), on a un capteur optique SunPlus SPCP168A - modèle bas de gamme qui se vend $0,01 l'unité en lot de 1000 chez Ali - réglable à 400/800/1600/3200 DPI ce qui fera changer la couleur de la DEL de la molette vers le blanc/bleu/rose/rouge en conséquence, celle du bas restant au rouge fixe pour le logo à l'arrière.

On reste sur du produit bas de gamme, mais assez proche de ce que l'on pourrait trouver en modèle bureautique, la sélection des DPI et le double rétroéclairage en plus. Elle mesure 123 x 72 x 35mm et pèse 90g. Très légère et assez plate, elle conviendra à tout type de prise en main, si on aime avoir un poids plume dans la pogne. Malgré le double rétroéclairage, toujours pas de logiciel pour la configurer.

La MM2 sous toutes les coutures (cliquage)

Avec la MM2, le tarif grimpe d'un coup à 22,90€. Pour ce tarif, on s'attend à au moins deux fois mieux que sur les précédentes et effectivement, l'extérieur est déjà bien plus travaillé et elle se paie un rétroéclairage multicolore (en fonction des DPI) pulsant en plus du même câble tressé que la précédente. On n'a plus un assemblage de deux pièces en plastique, mais de deux coques avec deux renforts sur les côtés. Les boutons sont toujours au nombre de six, mais placés différemment, chaque tranche en ayant un. Le clic gauche a une course très courte et fait peu de bruit, contrairement au droit qui est bien audible et à ceux des côtés qui sont plus que sensibles. Une fois retournée, on trouve des patins de taille conséquente et offrant une glisse bien plus agréable peu importe le support.

L'engin démonté et sur le dos (clic-clac)

A l'intérieur, on trouve déjà plus de matos. Sur ce PCB mieux conçu, on a le droit à un capteur optique Avago ADNS-3050 qui a plus que fait ses preuves sur les nombreux mulots qu'il a équipés (sans être non plus le meilleur capteur du genre) et peut être réglé de base à 500/1000/2000/3000 DPI (alors que son capteur est capable de monter à 5000 DPI), la couleur du rétroéclairage passant en même temps à rouge/jaune/bleu/roseblanc. Vu qu'on trouve des puces mémoires, vous aurez deviné qu'un logiciel sera de la partie et que vous pourrez alors régler ce que vous voulez, mais nous en parlerons un peu plus bas.

On est déjà sur un mulot qui mérite un peu plus son nom de "Gaming". Le design plaira ou pas, car il est très loin de ses petites soeurs, et sa forme change aussi drastiquement. L'engin fait 120,8 x 41,6 x 74,8mm et pèse 155g. Tout type de prise en main pourra être envisagé, même si le Palm ne permettra pas de correctement accéder aux boutons des deux tranches. Sur les trois modèles, c'est le seul qui soit réellement aussi bien conçu pour les droitiers que pour les gauchers.

Les MM0, MM1 et MM2 une fois branchées