Nous avons essayé • ROCCAT Ryos MK//Pro

À poil le Ryos MK//Pro !

Pour un "vrai" clavier mécanique gamer, il n'y a pas trop de choix pour le constructeur des switchs (sauf si on s'appelle Razer) et ce sont donc des Cherry MX qui équipent le Ryos MK//Pro. Il peut être équipé de modèles Blue, Red, Brown ou Black et ce sont les Black que nous avons ici. Pour rappel ils sont de type linéaire, nécessitent une pression de 60g et ne donnent donc pas de retour suite à l'activation de l'interrupteur ni de bruit de "clic" caractéristique des Blue. Difficile d'activer la mauvaise touche avec ce genre de clavier, à moins d'être un gros bourrin et de le vouloir vraiment. Étant équipé du N-Key Rollover, vous pourrez activer autant de touches que vous le désirez et même appeler des potes pour vous y aider. Bon et sinon, y a quoi dedans ?

Tout nu avec son petit appendice qui pend, hihihi (cliquez pour agrandir)

Il est viril de l'arrière, faudra pas trop chercher à le démonter plus (On cliiiiiiiiiiiiiiiiiiiic)

Et tout nu on comprend vite pourquoi il pèse une demi-tonne le bestiau. La jolie plaque en acier noir n'est pas des plus fines et elle recouvre intégralement le PCB. Avec des DEL bleues un fond noir ça le fait bien, il est légèrement brillant et donne un peu plus d'intensité à la couleur.

Au démontage, l'impression est la même qu'à la première prise en main. C'est solide, la visserie ne manque pas, l'assemblage plastique est ferme et même les petites cartes ajoutées pour l'USB, les jacks et les macros au pouce ont le droit à plusieurs points de fixation. On peut taper, ça ne bronchera pas. Si on parlait un peu du soft qui lui est lié maintenant ?

N'oublie pas qu'il te surveille. (Pour savoir ce que Cthulhu fait là, il faut regarder la vidéo !)

Un logiciel sombre, mais assez simple

Le Ryos Driver est aux couleurs du clavier, il se compose de cinq onglets dont la valeur est discutable, mais quand on a un clavier de joueur équipé de huit touches macro et entièrement programmable, on ne peut pas faire sans. La première page présente diverses options, on retiendra la configuration du mode veille, le réglage du niveau de luminosité et la possibilité de remettre le pilote à zéro. Pour les anglophobes, une petite ligne en bas propose une traduction (très moyenne) en français de votre sélection. Sur la deuxième partie, on peut configurer les touches une par une (ou par groupement) et leur coller des macros ou fonctions. C'est assez explicite et facile à prendre en main. On remarque que les profils, au nombre de cinq, s'affichent toujours en bas de la fenêtre.

Les deux premiers onglets servent aux réglages du clavier et à la configuration des touches et macros. (Cliqueuh)

Les trois suivants sont là pour le rétroéclairage, un catalogue de succès et la gestion des pilotes et firmware. (Klick !)

Le troisième onglet s'occupe exclusivement du rétroéclairage, c'est ici que vous retrouverez le "Fade FX" et autre "Ripple FX", de quoi s'amuser et bien se bousiller les yeux. C'est assez facile à utiliser et il est possible de sélectionner une action par groupe de touches. Les neufs cases à cocher du bas servent à cet effet, on peut ainsi configurer de la même façon tout un ensemble ou pousser le truc encore plus loin et créer une séquence sur le clavier activable par macro, vous n'aurez pas fini de faire joujou. Le quatrième onglet est un essai de ROCCAT pour vous faire user votre clavier plus vite. Vous pourrez débloquer des trophées par rapport au nombre de fois que vous utiliserez une touche, manque de bol, c'est configuré en QWERTY et vous ne devez pas être nombreux à jouer avec WASD.

Le dernier onglet est un peu plus utile et permet de tenir le pilote et le firmware à jour ainsi que d'accéder directement au support en ligne. Pour ceux qui ont peur de se perdre entre leurs profils, il est possible sur la première page de configurer quelque chose qui vous permettra de toujours vous y retrouver. Une simple option à cocher et une voix bien virile viendra vous rappeler le numéro du profil sélectionné à chaque changement (avec un poil de lag). Un OSD aurait été plus sympa et moins bruyant.

Conclusionnage des familles

Solide, robuste et correctement fini malgré un aspect "tout plastique", le Ryos MK//Pro est un clavier qui semble conçu pour durer, même si n'est pas la qualité première de ROCCAT. Le lot de fonctionnalités proposées sur ce clavier est super complet, en accord avec ce que pourrait attendre un joueur acharné et même sans doute plus, par contre le nomade aura du mal à le trimbaler, sauf s'il veut s'en servir pour frager directement un concurrent un peu trop doué. On aurait quand même apprécié avoir une autre solution que des combinaisons de touches pour certaines fonctions, comme une molette pour le son et la possibilité de régler le rétroéclairage aussi bien vers le bas que vers le haut. Tant qu'on en est à parler de ce qui lui manque, un hub USB 2.0 fait un peu cheap quand l'USB 3.0 devient la norme. Son tarif lui fait aussi perdre un point, on le trouve aux alentours des 159€, ce qui est franchement cher pour ce genre de périphérique. Ses deux petits frères, qui le suivent de peu côté fonctionnalités, s'affichent à 120€ pour le Ryos MK//Glow qui n'a qu'un seul processeur et 80€ pour le Ryos MK qui n'a qu'un rétroéclairage simple. Les Ryos viennent chercher des noises aux séries G de chez Logitech, placés sur la même gamme de tarifs en proposant des produits différents, monoblocs et robustes (même si eux aussi sont 100% plastique). Le Ryos MK//Glow pourra certainement convaincre sur un bon plan (à moins de 100€), mais il faudra une sacrée promo pour lui préférer son grand frère le MK//Pro.