Test • ASUS ROG Strix Gaming RTX 2080 Ti |
————— 18 Février 2019
Test • ASUS ROG Strix Gaming RTX 2080 Ti |
————— 18 Février 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Côté alimentation cette "petite" ROG Strix Gaming 2080 Ti est clean. Les pics de courant sont un poil plus retenus que la Zotac testée il y a peu, avec une apparence plus lisse du courant lors des charges lourdes. Attention cependant, des pics de 35 A se font voir, pensez à avoir une alimentation aux reins solides.
Mesure du courant sur l'ensemble d'une image en consommation maximale : la consommation reste dans une moyenne lisse sans faire de trop grands écarts
Niveau consommation la carte est excellente grâce au design intelligent du PCB et des puces d'alimentation. En utilisant un système donnant une répartition correcte du courant et la modification dynamique du nombre de phases, la carte consomme très peu en mode bureau et ce même en 4K tout en restant contenue lors des grosses charges de courant. Avec près de 250 W en charge c'est une bonne performance comparé à la concurrence.
Le challenge en termes de refroidissement est dur sur les RTX, car NVIDIA a mis la barre haute avec ses Founders Edition. Pour le coup ASUS relève le défi haut la main en proposant d'en-tête un système de refroidissement monstrueux, comportant un radiateur massif avec des surfaces de dissipation pour le GPU, les puces mémoires et les VRMs. Une combinaison qui garantit une stabilité exemplaire même sous le coup d'un OC brutal.
Sur ces photos du radiateur, vous pouvez voir les emplacements prévus pour les VRMs en plus de la GDDR6 et du GPU. Le schéma particulier des caloducs permet une répartition de la chaleur sur l'ensemble du radiateur.
Autre point important du refroidissement, ASUS utilise ici une solution à triple ventilateur 9 pâles pour répartir l'air frais sur l'ensemble du radiateur. Le débit d'air est donc plus important, mais comme tous les ventilateurs tournent dans le même sens, le moulin du milieu brasse de l'air chaud expulsé par les deux autres. La backplate n'est pas reliée thermiquement au PCB, elle n'aidera donc pas à la dissipation de la chaleur produite par les VRMs sur la face de dessous, mais la bonne répartition des composants sur les deux faces limite les surchauffes du PCB.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : malgré le fait que la backplate n'est pas collée thermiquement avec le PCB, la chaleur et correctement répartie sur une grosse partie de la carte.
Avec un refroidissement aussi véloce, il n'est pas étonnant de voir que cette ROG Strix Gaming défie la concurrence en terme de températures et ce dans toutes les situations. L'exploit est encore plus impressionnant quand on sait que de base la carte ne dépasse les 50% de ventilation pour obtenir ses 63°C en charge intensive, les composants les plus chauds restant sous la barre des 70°C. Pas de soucis à se faire donc quand aux risques de surchauffe possible, cette carte restera toujours au frais même, au prix d'une légère augmentation de la vitesse de ventilation en cas de canicule ou d'OC élevé.
Nous avons parlé précédemment de l'influence du GPU Boost 4 appliqué par NVIDIA sur cette série RTX 20x0. Cette fonctionnalité permet de tirer profit des cartes mieux refroidies et de stabiliser la fréquence tant que la carte ne brûle pas. Dans notre cas, nous obtenons les résultats suivants en utilisant les paramètres d'origine fournis par ASUS au terme d'une longue (et chaude) session de bench :
De ce point de vue le graphique fait rêver, une fréquence élevée et stable ainsi que des températures bien fraîches, on ne peut rêver mieux non ? Il faut avouer que la carte gagne du terrain grâce au GPU Boost et de sa conception exemplaire, malheureusement cette hausse de performance se paie par un prix plus élevé en composants. Un gain supérieur peut être encore obtenu par OC manuel, mais ici nous sommes déjà à près de 13% de boost par rapport au modèle de référence tout de même.
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Un poil avant ?L'émulation libre du x86 sur ARM est possible avec une bonne gueule de bois ! | Un peu plus tard ...Des jeux qui vendent grâce aux DLC et aux micro-transactions ? |