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Rambus a également perdu son CEO...

Quelques semaines après le départ pour le moins soudain et imprévu de Brian Krzanich de sa position de CEO d'Intel, voilà que Rambus s'est apparemment aussi séparé de son CEO Ron Black au poste depuis 2012. Et par "séparé", nous entendons qu'il a bien été viré en bonne et due forme par le comité de direction. Le rapport avec l'affaire d'Intel et son CEO ? Probablement aucun, si ce n'est que Ron Black a été remercié pour des motifs de "comportements" supposément contraires au code de la compagnie, ce qui aurait certainement pu être le cas de Brian aussi s'il n'avait pas été forcé "choisi" de poser lui-même sa démission.

Malheureusement, Rambus n'est pas rentré dans les détails de l'affaire, mais la compagnie a tout de même fait savoir via un communiqué de presse que la décision n'était en rien liée aux performances et à la santé financière de Rambus. Bref, soit c'est une potentielle fable un peu du style de ce qui nous a été servi avec Intel et Brian, soit l'individu a réellement dérapé d'une manière ou d'un autre. Après tout, un individu même CEO, reste un être humain !

 

 "Il est des noootreeuuuh, il s'est fait virer comme les auuutreeuuuhh !"

#firedCEOclub

 

Pendant des années, Rambus n'était plus que l'ombre de ce qui faisait l'entreprise dans sa jeunesse, d'inventeur de technologies, elle s'était ensuite transformée en patent troll tout poilu défendant bec et ongles et marchandant ses brevets à tout va, même si la compagnie s'en était toujours relativement défendu. Rambus avait par exemple quitté le JEDEC en 1995 et s'était aussi frotté à plusieurs reprises en justice avec des constructeurs de mémoire comme Samsung, SK Hynix et Micron. En 2002, c'était alors au tour de la FTC (Federal Trade Commission) de s'engager dans un bras de fer avec Rambus. Une confrontation de longue haleine qui se sera prolongée jusqu'en 2009 lorsque la Cour Suprême des États-Unis rejeta la proposition de la FTC d'imposer des limitations aux royalties que Rambus pouvait exiger pour l'utilisation de ses brevets.

 

Depuis 2012, après avoir enterré la hache de guerre - souvent tout de même en échange de plusieurs gros chèques -  tour à tour avec NVIDIA, SK Hynix et Micron, la compagnie a procédé à plusieurs changements de stratégie, tel qu'avec l'annonce de vouloir remettre le pied (le bon) dans le commerce de la RAM en 2015, suivi d'un début de partenariat avec Microsoft la même année. Plus récemment, Rambus a également causé DDR4 et DDR5, mais aussi HBM2 et HBM3. Bref, la compagnie semblait être bien motivée pour se tailler une nouvelle réputation.

D'aucuns pourraient donc considérer le renvoi du CEO comme un autre pas en avant vers plus de progrès, ou inversement comme un pas en arrière, mais ce ne serait que pure spéculation. Logiquement, Rambus cherche désormais activement un remplaçant au poste, et en attendant, Luc Seraphin - Senior Vice President et General Manager de la division mémoire et interfaces (v'la le titre) - a été choisi par le comité de direction pour assurer l’intérim. Bye-bye, Ron, et bonne chance à Luc !

 

intel ron brian rambus ceo club

Et comme au CDH on est vraiment trop sympa, on leur a trouvé à chacun un nouveau taf !

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