Nous avons essayé • Microsoft Touch Mouse et Speedlink Cue Mulitouch |
————— 19 Septembre 2011
Nous avons essayé • Microsoft Touch Mouse et Speedlink Cue Mulitouch |
————— 19 Septembre 2011
Après plusieurs essais tactiles en matière de souris notamment la jolie, mais peu pratique Arc Touch Mouse, Microsoft se lance pour de bon avec sa Touch Mouse à la robe très glamour -les fans de Louis Vuitton apprécieront certainement- et à la ligne très épurée. Présentée dans un écrin qui n'a rien à envier aux produits de la marque à la pomme, on sent d'emblée que Microsoft met les petits plats dans les grands pour sublimer son produit et flatter son acquéreur. Bref : on déballe, on branche le nano récepteur (liaison radio 2,4GHz), on installe les pilotes Intellipoint au préalable téléchargés dans leur dernière version (8.2 actuellement), on enfile les deux piles type AA (non rechargeables via un quelconque connecteur !) dans leurs emplacements et c'est parti pour du tripotage en bonne et due forme, sans risque de procès.
la campagne de pub teutanno-helvète autour de la Touch Mulot
La première question à laquelle on répond : non, les deux clics principaux n'ont pas disparu, nous ne sommes donc pas sur un dispositif 100% tactile et de surcroît ils sont assez durs. Deuxième point, plus fâcheux, avec 135g sur la balance cette souris sans fil est plutôt lourde, et ses patins ne sont pas adaptés à une glisse huilée. Comme sa cousine magique, on a l'impression d'utiliser un rabot à bois, même sur un tapis en tissu, et c'est franchement désagréable. Au-delà de ça, nous sommes bien sur un périphérique Microsoft qui transpire la bonne qualité de fabrication.
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Le revêtement plastique utilisé semble être moyennement bien choisi pour une glisse des doigts aisée et sans y laisser toute l'huile de vos frites fraîchement avalées : si vous avez les mains parfaitement sèches, elle se fait sans encombre, mais après quelques heures/minutes d'utilisation, la moiteur aidant, c'est une autre histoire et ce revêtement peut être facilement pris à défaut. Dommage.
Au niveau de l'ergonomie, la souris accusant un empattement certain (~120x60mm), elle est bonne d'autant qu'elle est ambidextre. De type pleine paume, votre main vient reposer sur le dos bombé du périphérique sans brusquer votre poignet, tandis que son corps se trouve enserré par l'âme et le spectateur (le pouce et l'annulaire pour les cancres) assurant un contrôle des mouvements du pointeur. Elle embarque des fonctionnalités pratiques : on peut par exemple ranger son récepteur dans un logement prévu à cet effet pour la balader sans s'encombrer les poches, ou encore via un interrupteur on/off mettre le mulot hors tension afin d'économiser la batterie, dont l'autonomie est annoncée à plusieurs mois en utilisation courante.
Passée cette présentation en demie teinte, voyons voir ce qu'il se passe du côté du contrôle logiciel.
Les mouvements supportés, l'intégration d'Intellipoint (cliquez pour agrandir)
La prise en main annoncée promet une simplicité absolue : 3 types de contrôles différents en fonction du nombre de doigts utilisés. 1 doigt pour la navigation intra document, 2 doigts pour la voisine gestion des fenêtres, et 3 doigts pour Eric la gestion globale des applications qui tournent. Et à ce titre, les pilotes se contentent du minimum, s'intégrant par ailleurs parfaitement via un onglet Toucher au panneau de configuration. Pas d'autres attributions possibles pour les gestes supportés, simplement la possibilité de les activer ou désactiver. Bon au moins, ça évite les bugs.
Du coup, la prise en main si l'on peut dire de ces gestes est assez facile, et au bout de quelques minutes il devient tout à fait naturel de jouer avec ses fenêtres du bout des doigts avec un Aero Snap qui s'y prête particulièrement bien. La possibilité d'afficher à la manière d'Exposé sous Mac OS X toutes les fenêtres actives sous forme de mosaïque (3 doigts vers le haut), impossible à faire via une combinaison clavier officielle, devient vite un must have d'ergonomie.
Ces contrôles tactiles souffrent néanmoins d'un manque de réactivité. Une latence est souvent perceptible entre le moment où vous effectuez votre mouvement, et le moment où il est interprété. Pire encore, le contrôle de la molette, matérialisé par un fin trait creusé sur la zone tactile de la souris, est très approximatif. Peu subtil dans la précision, on s'y reprend parfois à plusieurs reprises pour effectuer un scrolling alors que c'est probablement l'action la plus critique sur l'utilisation d'une souris. Frustration... A contrario, l'utilisation du pouce sur le flanc de la souris pour la navigation avant/arrière répond à merveille et devient rapidement, elle aussi, un réflexe. À noter d'ailleurs que le pilote désactive le tactile lors de la saisie clavier : cela évite, lorsque vous reposez votre main sur la Touch Mouse, un mouvement non volontaire pouvant conduire par exemple à l'interprétation d'un retour arrière malencontreux avant d'avoir pu sauvegarder son travail...
cliquez pour inv(rétrécir)
Du côté du capteur, le fameux bluetrack de la marque, lui aussi fait son office, sans plus. S'il fonctionne bien sur l'ensemble des surfaces prévues dans son cadre d'utilisation (pas de verre ou de surfaces réfléchissantes), sa capacité à traiter des mouvements rapides et globalement sa précision se montrent assez limités ; Ce n'est guère surprenant puisque le polling se cantonne à du 125Hz en RF, peu enclin à servir les 1000dpi de sensibilité annoncés. Mais ce n'est pas ce qu'on demande à une souris de ce type, qui ne sera définitivement pas l'outil le plus indiqué pour les joueurs ou les utilisateurs dont le mulot est pour eux une extension de la main au même titre que la...hmmm bon.
Microsoft Touch Mouse | |
capteur : | optique |
Résolution : |
1000dpi |
Polling : | 125Hz |
Pris en main : |
ambidextre |
Dimensions : | 120 x 60 mm |
Poids : | 135g (piles comprises) |
Boutons : | 2 |
Profils : | non |
Mémoire interne : | non |
Trappe pour récepteur | oui |
Bien que l'expérience tactile soit intéressante, voire franchement pratique dans certains cadres d'utilisations, et qu'Aero se prête volontiers à l'exercice, cette Touch Mouse se destine a un grand public plutôt néophyte ou sans grands besoins : exit le clic molette, exit les boutons latéraux, exit la personnalisation, et des prestations perfectibles lui ferment les portes des utilisateurs exigeants. Le produit, bien construit et d'une ligne racée, se heurte aux limitations du tactile et manque de précision. Remplacer les habitudes d'une molette bien crantée est un challenge de taille, mais avec de bons côtés indéniables, ce premier vrai opus tactile chez Microsoft pourrait séduire un public casual, qui n'aura pas peur de sortir les 70€ demandés pour s'offrir un périphérique tactilo-hype !
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Un poil avant ?Que valent les 285.27 bêta du caméléon ? | Un peu plus tard ...AMD toujours en difficulté avec le 32nm et Llano ? |