Test • Gamer Storm Quadstellar |
————— 23 Août 2018
Test • Gamer Storm Quadstellar |
————— 23 Août 2018
Finissons-en avec ce modèle qui, très loin d'être exempt de défauts, claque sa maman ! On aime assez le concept (oui c'est direct) et on vous dit pourquoi :
Gamer Storm a vraiment bien bossé son sujet. Le design du Quadstellar, fortement inspiré du Tristellar que nous avions testé, est très osé. On aime, on n’aime pas ou on adore ! L'ensemble est assez bien pensé pour ne pas avoir de mauvaise surprise lors du montage. La communication entre les compartiments est bien réfléchie et rien ne dépassera une fois les coques refermées. La façade de ce modèle est juste exceptionnelle. Quatre ailes se déploient pour ouvrir ou fermer l'avant et permettre de laisser entrer plus ou moins d'air. L'énorme bouton de mise sous tension est encerclé par des DEL pilotables, ce qui permet d'ajuster la couleur de l'éclairage au reste de votre setup, ou de tout éteindre si vous n'aimez pas ça. Nous aurions aimé voir sur cette façade des supports en alu plutôt que du plastique pour venir enserrer les DEL, ça aurait ajouté plus de cachet du boîtier et l'effet aurait été là avec les éléments noirs laqués. Ce n'est malheureusement pas le cas, il faudra s'en contenter.
Les coques sont peintes en gris anthracite avec des touches pailletées assez sympathiques. Il doit s'agir de peinture en poudre qui offre également une finition granuleuse. L'ensemble est assez lourd du fait de la présence d'une plaque de verre trempé. Les manipulations sont délicates et sachez que cette peinture n'aime ni les coups ni les égratignures. Il faut veiller à ne pas frotter les coques lors de l'extraction pour ne pas les rayer; ça reste assez fragile de ce côté là. Les supports des panneaux de verres sont des aimants assez costauds. Ça claque fort quand on met en place la vitre et c'est solidement fixé une fois que tout est en position. Il faut bien tirer dessus pour désolidariser le panneau de ses supports. Reste à voir comment cela se comporte sur le long terme.
L'idée de réserver une partie du boîtier à des éléments différents est assez bonne en soi. Nous le voyons depuis quelque temps déjà, les fabricants séparent de plus en plus souvent les parties qui chauffent le plus, des périphériques les plus fragiles. On pense notamment aux alimentations compartimentées, aux disques durs mis à l'écart etc. Dans ce modèle on retrouve cela, mais en plus marqué ! Carte graphique, bloc d'alimentation et supports de disques durs seront tous enfermés dans leur compartiment dédié. Bien que l'énorme espace réservé à la carte mère soit partagé par le rack de stockage, l'isolation se fait assez bien comme nous l'avons révélé avec l'imagerie thermique.
Pour aérer l'intérieur du châssis, DeepCool place un ventilateur à l'entrée de chaque compartiment. Toutefois, l'apport d'air frais n'est pas optimale comme nous avons pu le constater lors des essais avec notre carte graphique passive par exemple, qui montera bien trop vite en température. Les ventilateurs sont très véloces (+/- 1600tpm), ce qui génère en plus des nuisances sonores élevées, qu'ils soient régulés ou non. L'ouverture des évents permet un apport d'air frais non négligeable qui se ressent sur nos relevés.
Si l'espace réservé à la carte graphique et celui disponible pour le bloc d'alimentation sont conséquents, il n'y aura pas beaucoup de place pour monter un gros système de refroidissement sur votre processeur. L'utilisation du watercooling est quasi obligatoire dans ce modèle. Un AIO trouvera sa place facilement, du moment qu'il n'excède pas les 240 mm si vous le placez dans le fond. La façade permet l'installation d'un radiateur plus grand (360). Cependant, la manoeuvre n'est pas du tout simple, puisqu'il faut entièrement déposer la façade pour accéder aux entraxes permettant de le fixer. Il y a un nombre infini de vis à retirer alors attention. Concernant le GPU (ou les si vous êtes joueur !), préférez un blower si vous conservez le système de refroidissement par air. Il faut impérativement extraire un maximum d'air du compartiment pour éviter d'accumuler trop de chaleur à l'intérieur. L'option watercooling est bien entendu envisageable, du moment que vous êtes bricoleur et que vous réfléchissez bien à la construction et à la mise en place de votre circuit.
Ici, difficile de les évoquer et de les comparer aux différents résultats obtenus sur des boîtiers plus classiques. Les contraintes imposées nous forcent à utiliser un AIO pour nos tests et une carte graphique avec son propre système de refroidissement. Dans les conditions que nous avons choisies, ça se passe plutôt bien, que le boîtier soit ouvert ou fermé. On notera simplement une forte hausse de température sur la carte graphique et dans son compartiment quand les ventilateurs sont régulés. Le compartiment de stockage reste bien frais, du moment que l'on y installe pas 8x12To.
Les nuisances sonores, nous pouvons en parler. Le Quadstellar un bruyant ! C'est un balourd qui nous souffle dans les oreilles. Vous voyez mon bouledogue français quand il dort, il ronfle. Même lui est gêné par le bruit du boîtier ! Nous pouvons parfois lire ici et là que ça va, c'est doux... Non ! Le boîtier s'entend bien en mode Silence et est carrément c%£@$t à fond. Avec un casque vissé sur la tête, on l'entendra moins ça c'est certain.
Le Quadstellar arrive avec une ribambelle de gadgets. On pense en premier lieu à l'application qui servira au pilotage de l'éclairage et de l'aération. Après installation, elle demandera un paquet d'autorisations d'accès avant d'être opérationnelle. Une fois le paramétrage effectué, c'est le festival : Couleurs, effets, régulation des ventilateurs, tout y est. On a par contre vite fait le tour et une fois notre réglage trouvé, on l'oubliera. Les évents motorisés sont sympathiques, mais on a vite fait de se lasser parce qu'ils font un vacarme sans nom à chaque mouvement. Tout ce beau monde est connecté à un hub qui gère le pilotage. La puce Wifi se trouve là et assure le lien entre le boîtier et l'application. Gamer Strom a pensé à ajouter un connecteur RVB pour gérer l'éclairage directement via votre carte mère (Asus Aura Sync uniquement) et un connecteur PWM pour automatiser la ventilation. Il est cependant dommage que tout cela ne permette pas un ajustement automatique de la vitesse de rotation des TF120 ou de l'ouverture des évents en fonction des températures mesurées. Une sonde de température est bien présente dans le boîtier, mais soit elle ne fonctionne pas, soit sa position l'empêche de relever une mesure en adéquation avec ce qu'il se passe dans le châssis. Petite anecdote : le voyant reste au vert sur l'application alors même que notre carte graphique a rendu l'âme pendant le test de chauffe. Gamer Storm, si tu nous entends, un mode Automatique pour le prochain Quadstellar, c'est possible ?
Le front panel, on en parle ou pas ? Pour un boîtier qui vient du futur, c'est toujours décevant de voir des ports USB qui restent à la norme 3.0. Dans la très grande majorité des cas, ça suffit largement, mais quitte a proposer un modèle haut de gamme futuriste, autant passer à l'USB 3.1 et ajouter des ports USB Type-C pourquoi pas. S'il n'y a que la place pour deux ports standard, autant serrer tout le monde et ajouter un petit USB Type-C. Que trouve-t-on encore ? La notice de montage est aussi originale que le boîtier. Elle est affichée au verso d'un poster (http://www.gamerstorm.com/download/pdf/Quadstellar.pdf). Seul problème, toutes les informations ne sont pas disponibles sur cet affichage. Il faudra beaucoup tâter, surtout si vous souhaitez retirer la façade du boîtier. On trouve enfin un énorme tapis de souris de 90 cm aux couleurs de la marque, qu'on se garde bien évidemment !
Le Quadstellar est un petit bijou, plein de technologie et assez original. Le prix sera en accord avec la façade et on parle d'un billet violet là. 499.90€ c'est le tarif conseillé. C'est cher, mais il y a de la recherche derrière et le modèle est plutôt exclusif.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.
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